Risque d'incendie : la forêt "est un lieu vulnérable"
Le colonel Grégory Allione, commandant du Service départemental d'incendie et de secours des Bouches-du-Rhône, a détaillé, samedi sur franceinfo, les mesures à prendre pour prévenir les risques d'incendie durant l'été.
La France a été particulièrement touchée cet été par les incendies. Dans la soirée du samedi 19 août, un feu s'est déclaré dans les Bouches-du-Rhône, mobilisant quelque 500 pompiers. "La forêt est vulnérable", a rappelé le colonel Grégory Allione, commandant du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) des Bouches-du-Rhône, samedi soir sur franceinfo. Ce dernier a appelé à une "prise de conscience de la population".
#Feuxdeforêts dans les #BouchesDuRhone et le #Gard : soyez prudents, suivez les consignes de sécurité des autorités et nos conseils ⬇️ pic.twitter.com/gtROCfsJMu
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 19 août 2017
franceinfo : Comment aider les pompiers en ces journées noires ?
Grégory Allione : Une prise de conscience de la population peut nous aider. Il faut débroussailler autour de chez soi, tout au long de l'hiver, et avoir un bâti car c'est une protection. Une maison ne brûle pas si elle est bien débroussaillée. Ensuite, en Provence l'été, on ne se promène pas forcément en forêt. C'est un lieu vulnérable où l'activité humaine y génère des risques. S'il y a un incendie et qu'on habite en forêt, la maison est le meilleur refuge qui soit si elle est débroussaillée. La fuite génère des encombrements sur les axes routiers et on se met en péril. Je rappelle que chez nos collègues portugais, il y a eu 60 morts car ils essayaient de fuir le feu.
Est-ce que 2017 est une année noire ?
L'été nous rappelle en Provence que la végétation est sèche, vulnérable, alors forcément il faut avoir une attitude particulière. L'État avait pris la mesure des choses en demandant aux touristes et aux autochtones d'avoir une attitude citoyenne, en évitant de fumer, de faire des barbecues. Mais, on a là une redondance par rapport à l'an dernier. La végétation a déjà souffert l'année passée.
L'équipement des pompiers est-il suffisant ?
J'ai la chance de diriger un Service départemental d'incendie et de secours bien doté, mais nous notons des difficultés au niveau national. Notre pays subit une crise budgétaire. Certains élus ont dû faire des choix. On a du volontariat, mais il en faudrait plus. On souhaite un plan pour relancer le volontariat. On ne comprend pas pourquoi on n'est toujours pas dans la garde nationale, car il y a de nouveaux dispositifs pour faire émerger la réserve citoyenne. Le président Macron nous avait dit que les pompiers devaient en être. On attend toujours. Heureusement que le ministère de l'Intérieur a pris l'engagement de renforcer la flotte aériennes.
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