Reportage "On essaye d'apporter une réponse efficace, rapide" : comment les pompiers des Bouches-du-Rhône se préparent à un été à haut risque

Dans le sud-est de la France, l’été est déjà chaud et venteux. Dans les Bouches-du-Rhône, département parmi les plus exposés aux feux de forêt, les pompiers déploient des moyens considérables. franceinfo a assisté à une démonstration.
Article rédigé par Mathilde Vinceneux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les pompiers des Bouches-du-Rhône s'entraînent à lutter contre les feux de forêts à Coudoux. (MATHILDE VINCENEUX / RADIO FRANCE)

C’est depuis le sommet des collines que les pompiers traquent les départs de feu, dans l’une des trentaines de tours de guets des Bouches-du-Rhône. L'été s'annonce à risque dans le département pour les feux de forêts. Alors les pompiers adaptent inlassablement leurs techniques. Comme ici, au-dessus de la commune de Coudoux. "C'est un point haut qui permet d'avoir une bonne visibilité de toute fumée suspecte", explique Patricia Lahaye est cheffe du pôle forêt à la direction départementale des territoires. 

En cas de feux naissants, les patrouilles forestières peuvent intervenir, ou les camions-citernes des pompiers prépositionnés sur le territoire, en fonction des zones de sécheresse et de vent. Viennent ensuite les moyens les plus lourds, des camions qui transportent pas moins de 13 tonnes d’eau, mélangées à un produit pour renforcer l’adhérence de l’humidité sur les végétaux.

Des camions équipés de bulle de protection pour ne pas brûler et de cabines surpressurisées, pour empêcher les fumées d’entrer. "Cela permet d'attaquer des feux très virulents en sécurité, puisqu'on ne descend pas du camion, on lutte de l'intérieur du véhicule", décrit le lieutenant-colonel Jean-Marc Roditis.

Des moyens engagés très vite

Il y a aussi les moyens aériens, les avions bombardiers d’eau, canadairs ou dash, et les hélicoptères. "Ces hélicoptères bombardiers d'eau sont engagés très précocement sur tout départ de feux, pour une première attaque, et ensuite donner les bons renseignements, pour amener du matériel, du personnel, de l'eau, continue Jean-Marc Roditis. Souvent, on dit qu'un départ de feu s'éteint avec un verre d'eau, donc on essaie d'apporter une réponse très rapide, efficace, le plus tôt possible".

Et toutes ces techniques, sont le résultat d’années d’expérience, assure le directeur des pompiers des Bouches-du-Rhônes, Jean-Luc Beccari. "On doit, en permanence, performer. Les conditions climatiques feront que nous aurons de plus en plus de grands feux." Et de continuer d'appeler à la vigilance.

"Ce n'est pas parce qu'il a un peu plu au printemps que notre été n'est pas à risque."

Jean-Luc Beccar, directeur des pompiers des Bouches-du-Rhône

à franceinfo

En effet, la population est moins prudente, car la sécheresse n’est pas encore visible. "Dans la ville de Marseille, nous avons tous les jours des départs de feux", constate le vice-amiral Lionel Mathieu, commandant du bataillon des marins-pompiers de Marseille. Cela montre que "les gestes d'imprudence sont présents, déplore le pompier, on allume son barbecue sans faire attention, on jette sa cigarette..."

La meilleure arme contre le feu, reste d’appliquer les gestes de prudence, rappellent les pompiers, car neuf incendies sur 10 sont d’origine humaine.

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