: Vidéo Lubrizol : "Les faits ont été minimisés" par la préfecture, affirme Ségolène Royal
L'ancienne ministre dénonce une catastrophe "comme une inondation par une marée noire" et affirme "partager totalement la colère, l'impatience et l'angoisse des riverains".
"Les faits ont été minimisés" par la préfecture, affirme lundi 7 octobre sur France Inter l'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal, après l'incendie qui a touché l'usine de Rouen, classée Seveso, il y a un peu plus d'une semaine.
Une catastrophe "comme une inondation par une marée noire"
Les premières analyses sur une éventuelle contamination des produits alimentaires par des dioxines dans la zone touchée par l'incendie sont "très rassurants", a affirmé dimanche la ministre de la Santé Agnès Buzyn. "C'est un premier bon point", répond Ségolène Royal, "mais il y a bien d'autres produits toxiques dans cette usine, des hydrocarbures, des huiles soufrées qui produisent du dioxyde de souffre, des irritants, du corrosif... Par rapport à la gravité de ce qui s'est passé, je partage totalement la colère, l'impatience et l'angoisse des riverains". Selon l'ancienne ministre, on fait face à une catastrophe "comme une inondation par une marée noire"
.@RoyalSegolene sur les suites de l'incendie #Lubrizol à #Rouen : "On a minimisé les faits (...) L'homme d'affaire qui dirige l'usine a menti"#le79Inter pic.twitter.com/kRtWT4grRu
— France Inter (@franceinter) October 7, 2019
"Réconcilier" développement économique et protection de l'environnement"
Ségolène Royal affirme que lorsqu'elle était ministre, elle a vu certains préfets minimiser certains faits, faisant référence à l'affaire Rémi Fraisse. "Ce qui est grave dans cette affaire, c'est que le préfet a délivré deux nouvelles autorisations de stockage en dispensant l'usine d'étude d'impact et de l'étude environnementale, ce qui est inadmissible pour une usine Seveso", ajoute-t-elle. "Il y a un rapport de force entre le chantage au business et la protection nécessaire de l'environnement et de la santé publique. Il y a une réconciliation intelligente à faire entre le développement économique et la protection de l'environnement", explique l'ancienne ministre.
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