: Vidéo Présidentielle 2022 : "Les Français peuvent compter sur moi", assure Marine Le Pen
Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, est l'invitée de "Dimanche en politique" le 29 septembre. Elle réagit à l'actualité politique de la semaine et revient notamment sur le décès de Jacques Chirac ou encore la "convention de la droite" menée la veille par Marion Maréchal.
Jacques Chirac, décédé le 26 septembre à 86 ans, a dominé la vie politique française pendant des décennies. L'ancien président, qui se réclamait du gaullisme, réfutait toute idée d'alliance avec le Front national. La présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle avait été un choc pour lui. Le parti a depuis changé de nom et sa fille, Marine Le Pen, a pris le relais.
Elle participera lundi 30 septembre à l'hommage qui sera rendu à l'ancien président à l'église Saint-Sulpice, à Paris. "Le respect de l'esprit de la République, c'est que dans la mort, on n'est plus dans le conflit politique", explique-t-elle, souhaitant saluer celui qui "a été le visage de la France durant douze ans". Tandis que Jean-Marie Le Pen voyait Jacques Chirac comme un "ennemi", elle évoque de son côté un "adversaire" politique.
"Grande différence" entre la droite candidate et la droite au pouvoir
De l'ancien chef de l'Etat, elle approuve le refus de la guerre en Irak et la proximité avec les Français d'outre-mer, à qui il avait notamment élargi le salaire minimum. Invitée à réagir sur les propos polémiques de Jacques Chirac, qui avait dénoncé "le bruit et l'odeur" d'une une famille d'immigrés,
Marine Le Pen rappelle que "dans les années 1990, le RPR était très anti-immigration". Elle pointe le fait que, auparavant comme aujourd'hui, "il y avait une grande différence entre ce qu'est la droite quand elle est candidate, c'est-à-dire avec des propos très fermes, très convaincus, notamment contre l'immigration, et puis ce que ses élus font quand ils sont au pouvoir". Elle fustige ainsi le regroupement familial de Jacques Chirac. Elle constate que la jurisprudence, la frontière entre la droite et le Rassemblement national existe encore "très certainement", mais précise qu'"au RN, il y a énormément de gens qui étaient au RPR aux côtés de Jacques Chirac, et qui ne se reconnaissent plus du tout chez les Républicains".
Alors que Marion Maréchal organisait la "convention de la droite" samedi 28 septembre, Marine Le Pen se dit en accord avec elle lorsque l'ex-députée évoque un "compte à rebours démographique face à l'immigration de masse". Elle rappelle toutefois qu'elles ont "des sensibilités divergentes", notamment sur la théorie du "grand remplacement".
Elle ne sait pas, en revanche, si Marion Maréchal compte se présenter à l'élection présidentielle de 2022. "Ce qui est sûr, c'est que le grand clivage, aujourd'hui, il est entre les mondialistes et les nationaux", lâche-t-elle. Et de conclure, dans la perspective d'une éventuelle candidature de sa part : "Les Français peuvent compter sur moi".
Incendie à Rouen : la "qualité des contrôles" de sécurité en cause
Concernant l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime), classées Seveso seuil haut, dont les conséquences sanitaires ne sont pas encore connues, Marine Le Pen préconise d'"élargir la commission d'enquête parlementaire" souhaitée par un député socialiste sur "le niveau de sécurité de ces installations". "Le gouvernement n'est pas responsable, mais on doit se poser la question de la qualité des contrôles", indique-t-elle, déplorant qu'on confie parfois ces responsabilités à "des structures privées". Elle s'inquiète notamment des conséquences sur les agriculteurs.
Elle rappelle en outre son "opposition" à la procréation médicalement assistée (PMA), mais refuse de dire si oui ou non elle abolirait la PMA en cas d'accession à l'Élysée. Interrogée sur la réforme des retraites, elle déplore la "baisse des pensions" à venir et "l'objectif" de cette réforme, qui "va créer une précarité totale".
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