Lubrizol : une indemnisation qui ne règle pas tout
L'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime) a suscité beaucoup d'inquiétude et nourri quelques théories du complot. France 2 fait le point sur ce qu'on sait et ce qu'on ne sait toujours pas.
Le 26 septembre dernier, un gigantesque brasier ravageait l'usine chimique Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime), classée Seveso. Quatre semaines plus tard, que sait-on sur l'origine de l'incendie ? Il y a une certitude : le feu a été détecté à 2h30 du matin. Une partie de l'usine Lubrizol est partie en fumée, tout comme trois entrepôts de l'entreprise voisine. En revanche, l'enquête judiciaire en cours n'a toujours pas permis de localiser avec précision le départ de feu, et encore moins la cause de l'incendie. Alors, les Rouennais s'interrogent.
Un air pollué, mais pas toxique
Selon les chiffres officiels, 9 505 tonnes de produits chimiques se sont embrasées, principalement des huiles lubrifiantes composées d'hydrocarbures. Lors de leur combustion, elles ont libéré des dioxines, qui sont retombées au sol. Selon les analyses du ministère de la Santé, le doute a été levé : les échantillons de dioxines sont restés sous le seuil de toxicité. Actuellement, les Rouennais ressentent toujours une odeur persistante dans toute l'agglomération. D'après le laboratoire public d'analyse de l'air, l'atmosphère n'est pas toxique, mais reste polluée. Selon les autorités sanitaires, consommer des produits locaux ne présente plus aucun risque. L'interdiction de manger des végétaux, du miel et des œufs a été levée le 18 octobre. La consommation de lait avait déjà été autorisée le 14 octobre.
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