Lubrizol souhaite une reprise partielle de son activité à Rouen avant 2020
Près de deux mois après l'incendie qui s'est déclenché dans l'usine de produits chimiques, la direction annonce "être en mesure de présenter un dossier" en préfecture pour obtenir cette autorisation de réouverture du site.
Lubrizol a "d'ores et déjà tiré les premières leçons" de l'accident. La direction de l'usine de Rouen, frappée par un incendie le 26 septembre, a souhaité, lundi 18 novembre, une reprise partielle, avant la fin de l'année, de son activité. Les "dispositifs" mis en place par la société depuis l'incendie "nous conduisent aujourd'hui à être en mesure de présenter un dossier de demande de reprise partielle de l'activité, progressivement et en sécurité", a déclaré la directrice générale France de Lubrizol, Isabelle Striga, lors du comité pour la transparence sur cet accident à Rouen.
"Nous avons décidé de ne pas reconstruire la zone incendiée. Tous nos produits finis seront stockés chez un prestataire spécialisé", a notamment argumenté la DG France de l'entreprise. "Notre demande concerne nos activités simples de mélange, activités qui n'ont jamais posé de problème de sécurité et qui sont sans aucune réaction chimique", a-t-elle ajouté. Lubrizol "travaille sans relâche depuis déjà deux semaines" à la constitution d'un dossier, pour le "remettre très rapidement", a précisé Isabelle Striga.
"A ce stade c'est une déclaration"
Le préfet de Normandie Pierre-André Durand a "pris acte" de cette "intervention". "Je comprends que vous demandez sur deux petites unités" une reprise des activités de "mélange, qui ne présente pas de difficultés particulières". "Je prends acte" que "vous ne reprendrez pas la conservation de stocks sur place qui a été un élément si pénalisant", a-t-il ajouté.
"A ce stade, c'est une déclaration. Par certains aspects, je me réjouis qu'elle soit responsable" mais "cela veut dire le dépôt d'un dossier complet, je dis bien complet", son instruction par les services de l'État, sa présentation au Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) qui l'expertisera pour rendre un avis. "Je ne pourrai prendre position qu'au vu de ces éléments", a souligné Pierre-André Durand. "Le temps d'instruction est relativement rapide. Il y a un préavis de cinq jours avant chaque Coderst. Nous avons des calendriers de Coderst pour des réunions le deuxième mardi de chaque mois", a précisé le préfet.
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