Combien de tonnes de produits chimiques ont-elles véritablement brûlé, jeudi 26 septembre, lors de l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime) ? Le 1er octobre, le préfet avait annoncé que 5 253 tonnes sont parties en fumée. Mais finalement, c'est potentiellement 9 050 autres tonnes qui pourraient avoir brûlé. Ces produits n'étaient pas stockés dans la zone détruite de Lubrizol, mais dans trois entrepôts voisins appartenant à l'entreprise Normandie Logistique. Une quantité de produits brûlés revue à la hausse qui inquiète les riverains.Le PDG de Lubrizol s'engage à prendre ses responsabilitésDans ces entrepôts, le jour de l'incendie, se trouvaient par exemple de la gomme arabique, qui sert d'additif alimentaire, de la bauxite, qui sert à fabriquer de l'aluminium, ou encore des asphaltes élaborés par Total. Une partie seulement a été détruite, mais laquelle ? Parmi les produits stockés à Normandie Logistique, certains provenaient de Lubrizol. 4 157 tonnes au total conservées par Lubrizol dans l'entreprise voisine. Mais les conditions de stockage répondaient-elles aux normes de sécurité ? Certains écologistes s'interrogent. Samedi 5 octobre au soir, le PDG de Lubrizol, présent à Rouen, affirme que toutes les réglementations ont été respectées. Il annonce que l'entreprise prendra sa part dans les dédommagements. Les enquêtes se poursuivent pour déterminer les origines exactes de l'incendie.