Incendie de l'usine Lubrizol : plus de 5 250 tonnes de produits chimiques ont brûlé, annonce la préfecture

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Un panneau indique la direction de l'usine Lubrizol, le 27 septembre 2019, à Rouen (Seine-Maritime). (LOU BENOIST / AFP)

Les autorités parlent désormais de "catastrophe industrielle".

Ce qu'il faut savoir

Cinq jours après le sinistre, les interrogations sur les conséquences sanitaires de l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen (Seine-Maritime) pourraient bientôt être levées. Le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, a tenu une conférence de presse, mardi 1er octobre, pour rassurer. Une série de prélèvements d'air et sur les surfaces ont été effectués pour savoir si l'incendie avait généré des fibres d'amiante dans l'air, "ce qui est dangereux", a-t-il déclaré. "On a les résultats de la première campagne : ils sont négatifs, aucune fibre d'amiante n'a été détectée dans l'air", a dit à ses côtés le directeur départemental du SDIS. Le préfet conseille également aux personnes qui trouveraient des morceaux de Fibrociment dans leur jardin d'éviter tout contact et de les signaler.

La liste des produits stockés dans les bâtiments mise en ligne. "Cet après-midi, le préfet rendra publique la liste des produits stockés dans les bâtiments qui ont brûlé", et "la quantité des produits qui ont brûlé", a promis, à l'Assemblée nationale, le Premier ministre. Le préfet, lors de sa conférence de presse, a confirmé la mise en ligne de cette liste "sur le site de la préfecture dès cet après-midi", accompagnée d'une "fiche de sécurité de chacun des produits".

Plus d'une quarantaine de plaintes déposées. Le parquet de Rouen indique que "plus d'une quarantaine de plaintes" ont déjà été déposées au sujet de l'incendie à l'usine Lubrizol. "Compte tenu [...] d'un éventuel impact sur un territoire géographique dépassant le simple ressort judiciaire de Rouen et du nombre de plaintes pour mises en danger d'autrui, le parquet de Rouen se dessaisit ce jour au profit du Pôle de santé publique du parquet de Paris", précise un communiqué.

Une association dépose un référé. L'association Respire a déposé lundi soir un référé auprès du tribunal administratif de Rouen "afin de nommer un expert" dans ce dossier. L'association de lutte pour la prévention et l'amélioration de la qualité de l'air précise qu'elle va "organiser avec la population une campagne de prélèvements citoyens, qui seront faits en présence d'huissiers, afin de fournir des analyses complémentaires à partir des suies, galettes et autres résidus identifiés par les habitants".

Une usine Seveso seuil haut mise à l'arrêt près de Rouen. Une usine chimique, classée Seveso seuil haut à Grand-Quevilly, près de Rouen, a été "mise à l'arrêt" depuis 7h45, a annoncé la préfecture de Seine-Maritime, précisant qu'il n'y avait pas d'incendie.

Une manifestation prévue à Rouen. Un rassemblement est prévu à 18 heures à l'appel de syndicats et d'écologistes devant le palais de justice de Rouen. Une autre manifestation est annoncée à Lille à 18h30, à l'appel d'Europe Ecologie-Les Verts et de La France insoumise.