Après les incendies dans le var, le "travail ingrat" de la surveillance des fumerolles explique le commandant des opérations de secours
Le colonel Jacques Baudot, chef du groupement territorial Ouest Var a expliqué sur franceinfo les procédures que les secours vont devoir respecter pour éviter que cet incendie, qui a ravagé 30 hectares, ne reprenne.
Un incendie a ravagé près de 30 hectares lundi 29 juillet dans le Var, à Saint-Mandrier-sur-Mer avant d'être fixé en milieu d'après-midi. Près de 300 sapeurs-pompiers ont été pré-positionnés, 160 sont intervenus sur place, renforcés par sept avions et une quarantaine d'engins. Maintenant, c'est "le travail ingrat" qui commence pour les pompiers, explique sur franceinfo le colonel Jacques Baudot, commandant des opérations de secours, chef du groupement territorial Ouest Var.
franceinfo : Quelle est la situation en début de soirée ?
Jacques Baudot : Le feu est désormais fixé. Il n'y a plus de progression. Mais il y a une surveillance active en cours, car de nombreux points chauds subsistent, avec des fumerolles. Il y a encore un vent qui est puissant sur le secteur, et surtout qui est prévu encore pour les journées de demain [mardi 30 juillet] et d'après-demain [mercredi 31 juillet]. Donc l'intérêt du travail, ça va être, dans la nuit, d'arriver à bout de ces points chauds, de manière à ce que ça ne devienne pas des départs de feu éventuellement demain.
Les fumerolles peuvent faire repartir le feu à tout moment ?
C'est le travail ingrat qu'on ne voit pas beaucoup, puisqu'une fois que les flammes ont disparu, c'est peu spectaculaire. Mais c'est fondamental, dans une période comme celle que nous vivons en ce moment, avec des facteurs de risques importants. La météo est, de plus, assez défavorable jusqu'à la fin de la semaine.
Pourquoi avez-vous évacué une soixantaine de personnes sur une plage ?
La presqu'île de Saint-Mandrier est très touristique. Dans l'axe de propagation du feu, il y avait cette plage de la Coudoulière, sur laquelle se trouvaient une soixantaine de personnes. Ce sont les fumées qui sont dangereuses. Environ une heure avant l'arrivée des flammes, on a pu évacuer calmement les personnes qui étaient là. Même chose dans quelques maisons situées juste à côté. Tout le monde a pu regagner son domicile, et il y a eu peu de dégâts matériels.
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