Incendie du centre de rétention de Vincennes : dix sans-papiers seront jugés
Ces dix personnes, des étrangers en situation irrégulière originaires d’Afrique noire ou du Maghreb, répondront de "destruction de bien par incendie" et "violences sur agents de la force publique".
_ Parmi ces dix personnes, toutes identifiées après analyse des images des caméras de surveillance du centre, l’une se trouve toujours en détention provisoire. Les autres ont été placées sous contrôle judiciaire.
Leur procès devrait se tenir sur trois jours, en janvier prochain.
Le 22 juin 2008 dans l’après-midi, alors qu’une manifestation de soutien aux étrangers en rétention se déroule aux abords du CRA de Vincennes, des retenus auraient commencé à dégrader les locaux, cassant portes et fenêtres, et entassant des matelas à plusieurs endroits du bâtiment.
_ Plusieurs départs d’incendie sont ensuite repérés, entraînant la destruction totale des deux bâtiments du centre. Dix-huit personnes sont hospitalisées, victimes de légères intoxications.
La veille de l’incendie, un Tunisien sans-papiers de 41 ans était décédé d’une crise cardiaque, suscitant la colère des autres retenus et les protestations des associations de défense des droits des sans-papiers.
_ Au moment de l’incendie, le CRA de Vincennes, le plus grand de France, comptait 249 retenus, pour une capacité totale de 280 places.
Gilles Halais, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.