Incendie à Saint-Denis : au moins cinq morts et onze blessés
Les flammes sont éteintes et il n'y a plus de fumée mais les pompiers ont longtemps continué à fouiller les décombres à la recherche d'éventuelles nouvelles victimes dans ce petit immeuble du centre de Saint-Denis. L'état du bâtiment complique leur tâche car le quatrième étage s'est effondré sur le troisième et le troisième sur le deuxième. Les pompiers tentent de déterminer l'origine du sinistre. Ils s'interrogent notamment sur la vitesse de propagation du feu qui a débuté peu après 19h, sur sa violence. L'escalier de l'immeuble en bois s'est vite embrasé, effondré.
C'est dans un appartement du troisième étage que les cinq victimes ont été retrouvées. Il s'agirait d'une femme, de ses trois enfants âgés de 21, 15 et 11 ans et d'une amie de la famille. Le père, lui, s'est jeté par la fenêtre et fait partie des blessés graves.
Un immeuble insalubre et dans un état "lamentable"
Pour Hakim qui explique avoir perdu sa tante et trois cousins dans l'incendie, cet immeuble du centre-ville construit dans les années 50 était dans un état "lamentable ". La dernière fois qu'il y est allé, il se souvient que "ça grinçait, que ça tenait pas debout" a-t-il raconté sur France Info. "Il y avait des souris, des rats, des cafards et ma famille demandait depuis longtemps à être relogée."
"Pas de procédure d'insalubrité ni de procédure de péril" selon la mairie
"Il n'y avait pas de procédure d'insalubrité ni de procédure de péril " dans l’immeuble a insisté sur France Info Stéphane Peu, l'adjoint au maire de Saint-Denis, en charge du logement. L'adjoint au maire a tout de même admis que le syndic qui a repris la gestion de l'immeuble en février avait "identifié un problème de mise à jour du réseau électrique, qui était défectueux, notamment dans les parties communes". Les commerces avaient également attiré l'attention des services municipaux en raison du "non-respect des règles d'hygiène ". L'un d'eux faisait même l'objet d'un arrêté de fermeture depuis lundi matin. Mais cela ne veut pas dire "qu'ils étaient dangereux " a précisé Stéphane Peu.
Autre problème les caves de ce bâtiment des années 50 qui étaient "soit squattées, soit sous-louées". Toutefois, l’adjoint au maire de Saint-Denis ne veut faire aucune conclusion. "L'origine de l'incendie criminelle ou accidentelle n'est pas déterminée. Il faut attendre les résultats du laboratoire scientifique pour pouvoir en dire plus."
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