Immeuble effondré à Rosny : six morts, et encore deux disparus
Un enfant de onze ans et deux femmes d'une quarantaine d'années sont décédés. Et en début de soirée, une quatrième victime, un adolescent, a été sortie des décombres de l'immeuble effondré par les pompiers. Avant que, plus tard dans la soirée, deux autres victimes soient sorties des décombres... Le décompte macabre s'est égrené toute la journée de dimanche, et il pourrait ne pas s'arrêter : deux personnes seraient encore sous les gravats.
Les recherches devraient durer encore "au moins 24 heures ", a estimé en milieu d'après-midi le colonel des pompiers Bernard Tourneur. "Nous avons toujours beaucoup d'espoir de retrouver des personnes vivantes", a-t-il ajouté. Une assurance qui se fait de plus en plus faible avec le temps qui passe, même si les recherches doivent se poursuivre toute la nuit.
"Franchement, c'est le choc"
L'explosion a eu lieu à 7h25, dimanche matin, près de la gare de Rosny. L'immeuble d'habitation de quatre étages s'est alors effondré. "A été déclenché dix minutes plus tard le plan rouge, qui nous permet de réagir en conséquence pour traiter les nombreuses victimes qui seraient liées à cette explosion" a aussitôt expliqué sur France Info le commandant des pompiers, Gabriel Plus.
Alertés par le souffle de l'explosion, des voisins se sont immédiatement rendus sur place pour chercher les victimes. “Je me suis réveillé, ma fenêtre était explosée, je me suis habillé et je suis parti direct. Là, franchement, c’est le choc. On a sorti des gros morceaux de bêtons, des meubles… et sur un canapé plié on a trouvé des garçons ”, raconte Bilel. 173 pompiers et 59 engins, selon le ministère de l'Intérieur, ont ensuite pris le relais toute la journée.
Des fouilles très techniques
Les recherches sont une véritable course contre la montre, depuis ce matin. "Le temps met en danger les victimes mais nous sommes obligés de respecter certains facteurs techniques " explique le capitaine des pompiers Michel Cives. "Les opérations sont très risquées parce que la partie du bâtiment qui reste debout menace de s'effondrer ", précise-t-il. L'immeuble contiguë a été"fragilisé sur une des faces " par l'explosion, selon le commandant des pompiers Gabriel Plus.
L'école qui se trouve à proximité de l'immeuble a été ouverte pour accueillir une cellule médicale et le gymnase réquisitionné pour les familles. Arrivée sur place, la ministre du logement Sylvia Pinel s'est engagée à proposer "dans les meilleurs délais ", et avec la mairie, des solutions d'hébergement et de relogement à ceux qui le souhaitent.
Le maire réfléchit à retarder la rentrée scolaire de l'école du quartier ou à modifier laccès à la zone si le périmètre n'est pas sécurisé d'ici mardi.
Enquête sur l'origine de l'explosion
La piste d'une explosion accidentelle était cet après-midi privilégiée. "La source de l'effondrement est située au bas de l'immeuble ", a précisé une source judiciaire. Des travaux de gaz et de ERDF s'effectuaient ces jours-ci dans la zone de l'immeuble mais le préfet Philippe Galli a refusé d'établir un lien avec l'explosion à ce stade de l'enquête. La société GRDF, en charge du réseau de distribution du gaz naturel, a indiqué qu'"aucune fuite n'avait été signalée précédemment " sur ces lieux.
"C'est un immeuble très ancien, donc visiblement chauffé par le gaz mais ce sont les spécialistes qui diront l'origine de la catastrophe ", précise le maire de Rosny, Claude Capillon. Selon l'adjoint au maire Serge Deneulin, l'immeuble construit dans les années 70 était "en parfait état ". Pour le moment, "il n'y aucune certitude quant à l'origine de l'explosion ", selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
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