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Il filmait ses hôtes féminines sous la douche : six mois ferme pour un Marseillais de 37 ans

Le prévenu, ingénieur chez ERDF, proposait, via le site Couchsurfing, son canapé à ses victimes : à travers un trou aménagé dans un placard, il observait et filmait ces femmes en train de se laver. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le prévenu, un ingénieur chez ERDF, a avoué un trouble de voyeurisme ancien, assurant qu'il regardait déjà sous la jupe de sa maîtresse à la maternelle. (  MAXPPP)

Un ingénieur de 37 ans a été condamné, mardi 1er septembre à Marseille (Bouches-du-Rhône), à deux ans de prison dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve, pour avoir filmé sous la douche des touristes étrangères qu'il accueillait chez lui via le site Couchsurfing. Le prévenu, ingénieur chez ERDF, proposait via ce site son canapé à ses victimes : à travers un trou aménagé dans un placard de sa chambre, le cadre observait et filmait ces femmes en train de se laver. Le tribunal lui a aussi imposé une obligation de soins.

Afin de faire durer cette observation, il versait de l'acide chlorhydrique dans le gel douche. "Je voulais que les filles se douchent plus longtemps et qu'elles se frottent pour éliminer le produit", a-t-il confirmé au cours de l'enquête, reconnaissant devant le tribunal être "terriblement honteux". Tête baissée, visage empourpré, le prévenu a avoué un trouble de voyeurisme ancien, assurant qu'il regardait déjà sous la jupe de sa maîtresse à la maternelle. En 2009, à Bordeaux, il avait été surpris tentant de photographier une femme dans la cabine de douche d'une piscine. 

Du Lexomil sur une tartine de pain beurré

L'affaire qui lui a valu de comparaître mardi avait débuté en juillet 2012, avec la plainte d'une jeune touriste berlinoise : l'homme lui avait fait avaler du Lexomil (un médicament anxiolytique) sur une tartine de pain beurré. De l'acide avait été ajouté dans le gel douche de la jeune femme et dans sa culotte, "afin qu'elle reprenne sa douche et qu'elle se frotte intensément au niveau du sexe pendant que je la regardais", avait reconnu l'ingénieur au cours de l'enquête.

Depuis 2006, il estime avoir proposé gratuitement son canapé rouge, à Marseille, à une quarantaine de voyageurs, principalement des jeunes femmes, mais assure n'avoir observé que cinq ou six d'entre elles. L'enquête n'a pas recherché d'autres victimes, bien que le prévenu ait avoué avoir administré du Lexomil à une jeune Tchèque et un médicament à une touriste polonaise. "Ce qui m'intéressait, c'était braver l'interdit, ce n'était pas forcément sexuel. C'était voir sans être vu."

L'expert psychiatre a conclu à une altération de son discernement en raison d'une "perversion de type voyeuriste de longue date", circonstance dont le tribunal a tenu compte. Les faits ont été commis alors que le prévenu consultait déjà un psychologue auquel il n'a jamais avoué ses pratiques de voyeurisme. L'avocate Géraldine Méjean, qui défend le prévenu, a souligné l'absence d'une quelconque agression sexuelle chez cet homme "encore immature, mais extrêmement intelligent"

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