Hormone de croissance : la relaxe générale confirmée en appel
Au centre de cette affaire, dont l'instruction aura duré plus de vingt ans, l'hormone de croissance administrée de 1980 à 1988 à 1.698 enfants qui avaient du mal à grandir. Une hormone fabriquée à partir de glandes prélevées sur des cadavres et porteuse de la maladie de Creutzfeldt-Jacob. Au moins, 120 jeunes gens en ont déjà été victimes.
Les deux prévenus qui avaient comparu en appel à l'automne dernier, étaient poursuivis pour "tromperie aggravée, homicides et blessures involontaires". L'enjeu de ce nouveau procès était d'établir s'il y avait eu délit pénal, c'est-à-dire si l'ancien biochimiste de Pasteur Fernand Dray et la pédiatre Elisabeth Mugnier connaissaient alors le risque mortel de la fabrication et de l'administration de cette hormone contaminée.
_ Leur défense a toujours répondu que non, il était impossible de prévoir ce risque, à cause de l'insuffisance de connaissances médicales de l'époque. La cour d'appel de paris a manifestement suivi ce matin cette plaidoirie.
Une décision qui devrait à nouveau provoquer la colère des familles des jeunes disparus ou de ceux qui vivent avec la menace de développer cette maladie incurable. Comme lors du procès en première instance qui s'était conclu par la relaxe des sept prévenus d'alors. Et les indemnités obtenues au civil, ajoutées aux 31 millions d'euros versés par l'État, n'auront certainement pas suffi.
Aujourd'hui, et ce depuis 1988, l'hormone de croissance a été remplacée par une hormone synthétique.
Cécile Quéguiner, avec agences
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