Haute-Savoie : pourquoi la fillette n'a été retrouvée que huit heures après
Auissitôt connue l'ampleur du drame, un hélicoptère, équipé d'une caméra thermique, avait bien survolé la zone dans l'après-midi, pour voir s'il y avait d'autres corps. Mais la fillette n'a pas été vue, *"elle était totalement invisible" , cachée au milieu d'une accumulation de bagages au pied de sa mère morte, précise le procureur d'Annecy, Eric Maillaud.*
Ce n'est que dans la soirée que les gendarmes apprennent, par des voisins de camping, que les Anglais avaient deux filles. Ils relancent alors les recherches, avec hélicoptères et maîtres-chiens. Mais ne touchent toujours pas à la voiture, criblée de balles.
"On avait pour consigne de ne pas entrer dans le véhicule, pour ne pas modifier le positionnement des corps" , explique le gendarme. Ils attendent l'arrivée des techniciens de l'IRCGN, l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. A charge pour eux d'étudier précisément la scène de crime. De calculer, notamment, toutes les trajectoires des balles, pour en effectuer une modélisation en 3D.
"La gamine, terrorisée, n'a jamais bougé. Elle est restée sous les jambes de sa mère"
Les gendarmes ne pouvaient pas ouvrir les portes de la voitures - ils craignaient que les vitres, fissurées par les impacts de balles, ne tombent en morceaux.
"Les pompiers, les techniciens, les médecins ont regardé dans la voiture par des trous à travers les vitres mais ils n'ont pas vu la petite. La gamine, terrorisée, n'a jamais bougé. Elle est restée sous les jambes de sa mère" , ajoute le lieutenant-colonel.
La délivrance n'a lieu que vers minuit, après intervention des techniciens de l'IRCGN.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.