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Haute-Savoie : deux alpinistes chevronnés ont été retrouvés morts dans le Mont-Blanc

Max Bonniot, 31 ans, militaire du GMHM, le groupe militaire de haute montagne, et Pierre Labbre, guide de haute montagne à la Compagnie de Chamonix ont probablement dévissé avant de faire une chute de 300 mètres. 

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Pays de Savoie
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'Aiguille du Plan dans le massif du Mont-Blanc, le 10 août 2018.  (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Deux alpinistes sont morts dans le massif du Mont-Blanc, rapporte mercredi 20 novembre France Bleu Pays de Savoie. Leurs corps ont été retrouvés ce mercredi matin à l'Aiguille du Plan. Ils évoluaient encordés dans le premier tiers de la face nord-ouest de l'Aiguille du Plan quand ils ont dévissé et fait une chute de 300 mètres, selon les premières constatations du PGHM de Chamonix, le peloton de gendarmerie de haute montagne, qui s'est rendu sur place.

Tous deux alpinistes de bon niveau

Pierre Labbre était guide de haute montagne à la Compagnie de Chamonix. Max Bonniot, 31 ans, était un militaire du GMHM, le groupe militaire de haute montagne, basé à Chamonix. Il était en service au moment de l'accident.

Composé de onze militaires, le GMHM représente l'élite des troupes de montagne de l'armée de terre, ce sont tous des alpinistes et parachutistes de très haut niveau. Ils ont notamment un rôle de formation auprès des commandos de haute montagne. 

Les derniers contacts ont eu lieu mardi matin

Le colonel Jacques Roussel, commandant de l'école militaire de haute-montagne à Chamonix dont relève le GMHM, a indiqué sur France Bleu Pays de Savoie que les derniers contacts avec eux avaient eu lieu "mardi matin". "Ils sont partis lundi matin avec l'intention de faire la voie Bonington en face ouest de l'Aiguille du Plan. Ils ont constaté que les conditions étaient satisfaisantes", a détaillé le colonel Jacques Roussel.

"Ils ont bivouaqué dans la nuit de lundi à mardi de manière à attaquer au plus tôt l'itinéraire mardi matin (…) et à partir de là ce ne sont que des suppositions. Grâce au survol d'hélicoptère effectué par le PGHM, nous supposons qu'ils ont fait l'ascension du premier tiers de l'itinéraire et c'est là qu'ils ont dû dévisser", explique le colonel.

"Sans nouvelles de leur part, nous avons alerté le PGHM (peloton de gendarmerie de haute-montagne) qui n'a pu malheureusement survoler la zone du fait des conditions météo. Ils n'ont pu se rendre sur place que ce {mercredi] matin entre 8h et 8h30. A 8h30, nous avons constaté que nos deux camarades étaient décédés sur le glacier des pèlerins".

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