Harcèlement scolaire : l’interpellation d’un élève en plein cours critiquée

Un seul sujet de discussion survient le matin du mercredi 20 septembre, devant un collège d’Alfortville (Val-de-Marne). Lundi 18 septembre, en milieu d’après-midi, un jeune homme de 14 ans est suspecté de harcèlement envers une élève scolarisée dans un autre établissement. Menottes aux poignets, l'élève quitte la classe sous les yeux de ses camarades. "On était en cours de SVT, la principale est arrivée et a dit que police va faire une intervention", décrit une collégienne. Quatre policiers attrapent le suspect par le bras et l’emmènent. "Tout le monde a été choqué", témoigne une autre. 

La victime présumée avait reçu des menaces de mort 

La méthode interroge : fallait-il intervenir en plein milieu du cours devant les autres élèves ? "Si on doit faire une interpellation, on attend la récréation, le temps de midi, la sortie, on n’interpelle pas un élève en plein milieu de la classe", soutient Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des collèges et lycées. Pour le gouvernement, les policiers ont agi en conformité et avec l’accord du parquet. D’après la police, la gravité des menaces de mort reçues par une lycéenne transgenre de 15 ans justifiait cette interpellation. Le harceleur présumé de 14 ans va faire l'objet d’une mesure éducative de réparation pour lui faire prendre conscience des conséquences de ses actes.