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Garde d'enfants : trois pères sur une cheminée d'usine près de Grenoble

Depuis vendredi soir, trois pères divorcés sont perchés sur une cheminée d'usine à Eybens, près de Grenoble. Ils réclament des avancées dans les dossiers de garde de leurs enfants après des séparations difficiles. Et affirment qu'ils ne descendront quand on leur présentera quelqu'un de crédible qui reconnaisse leurs droits.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

Après la grue à Nantes et d'autres actions du même type, des papas "occupent" une cheminée à Eybens,
près de Grenoble. Ils sont montés vendredi soir au sommet de cette cheminée
cylindrique de plus de 70 mètres de haut, et ont déployé cinq banderoles. Ils sont toujours sur place dimanche. "La nuit s'est bien passée, nous avons eu du vent, mais nous resterons tant  que l'on ne nous écoutera pas ", a déclaré l'un d'entre eux.

Ils
sont venus avec "de l'eau, des affaires de rechange et de quoi tenir un
certains temps
", avait expliqué samedi un d'entre eux. "Nous descendrons quand on nous présentera quelqu'un de crédible qui  reconnaisse nos droits ", a assuré Frédéric Foroughi, animateur de loisirs dans le Territoire de Belfort et qui réclame la "garde officielle de ses enfants" après que leur mère est partie s'installer en Alsace.

►►► A LIRE Papa sur la grue : la thèse du lobby "masculiniste" ?

Les trois pères (deux Grenoblois et un Belfortain) se
sont rencontrés grâce aux réseaux sociaux. Ils ont décidé de faire cette action
pour retrouver leurs droits parentaux. Rod, un des pères joint par nos
confrères de France Bleu Isère  et technicien en fibre optique , explique qu'ils
veulent simplement "le bonheur de [leurs] enfants ". 

"On en a ras-le-bol qu'on prenne nos enfants en
otage" (un des pères sur une cheminée d'usine en Isère)

Il raconte le ras-le-bol de ces pères, dont l'un d'entre
eux "lutte depuis 20 ans ". Rod estime que leurs droits "ont
été bafoués
". Son ex-femme, dont il a divorcé en 2009, est partie s'installer il y a peu aux Etats-Unis avec son nouveau conjoint. Il affirme ne pas avoir vu ses enfants en vrai depuis six mois, "je les ai juste vus sur
Skype
".

Rod confie également que le "combat " qu'il mène avec
les deux autres pères n'est pas "unique " mais "uni versel ".
Un argument utilisé par tous les papas qui ont exprimé récemment leur colère en
montant sur des ponts ou des grues.

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