Front anti-radars : un homme gravement blessé dans une explosion

De nombreuses questions subsistent autour de l'explosion survenue cette nuit dans un appartement de Clichy-la-Garenne. Une forte déflagration a retenti dans un appartement de l'avenue Jean-Jaurès entre minuit et une heure du matin, alors que des pompiers, appelés quelques minutes plus tôt, se trouvaient déjà sur place. L'homme qui manipulait l'explosif se trouve dans un état très grave, les deux mains arrachées. Mais on ne sait pas encore avec certitude si la victime, âgé de 28 ans, a volontairement provoqué l'explosion, ou s'il s'agit d'une erreur de manipulation.

“L'homme est un agent de La Poste. Il a affirmé qu'il faisait partie du front anti-radars”, a expliqué Rodolphe Oppenheimer, adjoint au maire PS de Clichy. Ce front anti-radars, qui s'est baptisé Fnar (Fraction nationaliste armée révolutionnaire), a revendiqué une dizaine de destructions ou de tentatives de destruction de radars automatiques en région parisienne. La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a confirmé cette piste en évoquant des “indices multiples” qui conduisent à un lien avec le Fnar, comme du matériel identique. Il s'agirait d'indices liés à la revendication de l'un de ces attentats anti-radar qui était parvenue à l'hebdomadaire Paris Match fin mars. Qui plus est, la victime serait peut-être l'unique membre de ce groupuscule.

Chez ce Français, inconnu des services de police, employé au centre de tri postal de Nanterre, les enquêteurs auraient aussi mis la main sur d'importantes quantités d'explosifs, et des documents d'extrème-droite, notamment le livre Mein Kampf d'Adolf Hitler, ainsi que des armes.

Ce matin, l'un de ses voisins a été interpelé et placé en garde à vue pas la sous-division anti-terroriste, chargée de l'enquête. Il serait lui aussi proche du Fnar.

Grégoire Lecalot, avec agences