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Francis Heaulme : l'affaire de Montigny -lès-Metz relancée ?

Six mois après le non-lieu rendu au profit de Francis Heaulme, le parquet général de Metz pourrait relancer l'affaire du meurtre des deux enfants de Montigny-lès-Metz sur la foi de nouveaux témoignages...
Article rédigé par franceinfo
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Le parquet général de Metz vient de requérir un supplément d'information. Le procureur général souhaite en effet faire entendre deux nouveaux témoins, qui se sont manifestés par écrit depuis le non-lieu dont a bénéficié le tueur en série Francis Heaulme en décembre dernier.

Le premier aurait aperçu Francis Heaulme couvert de sang, à bicyclette, le jour des faits. Le second affirme qu'un co-détenu en prison lui aurait dit avoir reçu les confidences de Francis Heaulme à propos du meurtre des deux enfants.

Alexandre Beckrich et Cyril Beining, deux garçonnets de huit ans, avait été tués à coups de pierre le 28 septembre 1986 sur le talus d'une voie ferrée à Montigny-lès-Metz (Moselle).

Prison à vie puis non-lieu pour Patrick Dils


Dans un premier temps, les assises avaient condamné à la prison à perpétuité Patrick Dils, âgé de 16 ans au moment des faits. Dils avait passé des aveux devant la police puis devant un juge, dans des conditions ensuite contestées. Il s'était ensuite rétracté.

Francis Heaulme ayant lui-même évoqué ce crime dans des déclarations ambigües, Patrick Dils avait été acquitté et libéré en 2002, après 15 ans d'emprisonnement, au terme d'une procédure de révision de son procès.

L'enquête avait été rouverte et Francis Heaulme, condamné déjà à sept reprises dont deux fois à perpétuité pour des meurtres, avait été mis en examen en juin 2006 pour ce double-meurtre. Un non-lieu devait cependant être rendu au terme d'une information judiciaire qui n'a pas permis de recueillir les aveux d'Heaulme, ni d'élément supplémentaire.

La "quasi-signature criminelle" de F.Heaulme


Le dossier contenait toutefois déjà beaucoup d'éléments à charge sur le tueur en série. Selon les gendarmes, l'affaire de Montigny-lès-Metz porte la "quasi-signature criminelle" du "routard du crime", en raison de nombreuses similitudes dans le mode opératoire.

L'enquête a par ailleurs établi que Francis Heaulme travaillait à l'époque dans une entreprise située à 400m des lieux du crime. Il avait été licencié juste après les faits en raison d'un comportement perturbé. Heaulme n'a d'ailleurs jamais nié sa présence sur les lieux, avouant même avoir vu les enfants qui lui auraient jeté des pierres.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Metz statuera le mois prochain sur la demande de supplément d'information.

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