Filière djihadiste lyonnaise : deux frères avaient "l'ambition de mourir en martyr"

Les deux frères "nourrissaient l'ambition de mourir en martyr ", a indiqué vendredi le parquet de Paris. Ils ont été interpellés cette semaine dans la région lyonnaise, dans le cadre d'une enquête sur une filière djihadiste vers la Syrie. Dans cette enquête, cinq personnes doivent être présentées samedi à des juges d'instruction en vue de leur mise en examen. Une information judiciaire a été ouverte pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste", "financement du terrorisme" et "port, transport, acquisition et détention d'armes et munitions".

Une enquête préliminaire avait été ouverte le 15 juillet sur cette famille de Vaux-en-Velin, dans la banlieue lyonnaise. Trois membres de la fratrie "combattent actuellement en Syrie au sein de l'organisation terroriste de l'Etata islamique" "et trois autres demeurent en région lyonnaise", a précisé le parquet. 

Filière d'acheminement de candidats au djihad en Syrie

Cette semaine, les arrestations par les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été déclenchées car "l'enquête a, du fait d'éléments laissant craindre un passage à l'acte violent imminent, connu de rapides développements avec cette opération d'interpellations ", selon le parquet. Selon une source proche du dossier citée par l'AFP, "un passage à l'acte a été envisagé " par les protagonistes, même si aucune cible n'a été identifiée, l'agence Reuters précise qu'elle se situait en Syrie. "Ils étaient prêts pour une action violente en France ", dit une autre source proche du dossier citée par l'AFP. 

L'enquête a, selon le parquet, également confirmé "l'existence d'une filière d'acheminement de candidats au djihad en Syrie, et notamment de jeunes filles, en lien avec les membres de la fratrie présents dans ce pays ".

Les députés ont adopté jeudi le projet de loi sur le renforcement de la lutte contre le terrorisme. Le nombre de Français impliqués dans les filières djihadistes en Syrie et en Irak est passé de 555 à 932 depuis le 1er janvier.