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Faux électeurs du Ve : Xavière Tiberi balaie les accusations

Suite du procès des faux électeurs du Ve arrondissement de la capitale devant le tribunal correctionnel de Paris. Et pour la première aujourd'hui, étaient entendus les premiers intéressés, l'ancien maire Jean Tiberi et son épouse Xavière. Laquelle a qualifié de "fariboles" et "billevesées" les déclarations l'accusant d'avoir participé à la mise en œuvre d'une fraude électorale massive dans le Ve arrondissement de Paris dans les années 1990.
Article rédigé par franceinfo
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Durant l'instruction, de nombreux témoins ont dénoncé "l'omniprésence" de Xavière Tiberi à la mairie du Ve arrondissement du temps où son mari était maire de Paris (1995-2001). Un témoignage confirmé à l'audience par plusieurs de ses co-prévenus, dont l'ancien secrétaire général de la mairie du Ve, Raymond Nentien, et le maire du Ve de l'époque, Jean-Charles Bardon.

"Tout cela, ce sont des fariboles. J'en ai tellement entendus, des mensonges, que j'en ai des pulsations", a-t-elle dit au tribunal de Paris à la quatrième audience de ce procès qui survient après presque douze ans de procédure. Elle a repoussé les accusations de protagonistes du dossier qui lui prêtent un rôle actif à la mairie du Ve arrondissement, notamment dans les opérations liées à la fraude électorale : "ce sont des billevesées".

Mme Tiberi reconnaît volontiers qu'elle passait beaucoup de temps à la permanence RPR de la rue Vésale: ''une militante de choc'', mais ''une militante de base''. Elle n'est devant le tribunal que parce que c'est ''le maillon faible pour abattre Tiberi''. Cette période, où son mari était devenu un paria, l'a blessée. ''Ma foi m'a sauvée'' , assure-t-elle.

De cette période, Xavière Tiberi a gardé la dent dure à l'égard des compagnons du parti gaulliste où règne, à l'entendre, un racisme anti-corse: ''dans le parti de mon mari, il suffit qu'il y ait un nom en i ou en a pour qu'on soit suspect''. De cette période, elle ne veut plus parler, surtout pas se remémorer tous ces gens qui les ont lâchés dès les premiers ennuis judiciaires. ''Je ne dis pas ça parce qu'il est président, mais la seule personne qui le saluait quand tout le monde lui tournait le dos, c'est Nicolas Sarkozy''. Jean Tiberi doit être entendu dans la journée.

L'affaire a débuté en 1997 avec une enquête de l'hebdomadaire satirique ''Le Canard enchaîné'' affirmant que des électeurs étaient inscrits illégalement sur les listes électorales du Ve arrondissement en échange qui d'une place en crèche, qui d'un logement HLM.

Caroline Caldier avec agences

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