Faute de médecins disponibles, une famille passe 16 heures avec le corps de la défunte pour obtenir un certificat de décès
Lors du décès de la nonagénaire, à Saintes (Charente-Maritime), le médecin de famille était en vacances et son remplaçant était sur répondeur. Les pompiers se sont déplacés, mais n'ont rien pu faire, car le service d'urgence n'avait pas les moyens d'envoyer un médecin.
Une famille de Saintes (Charente-Maritime) a dû attendre 16 heures pour obtenir un certificat de décès, le 28 mai dernier, rapporte France Bleu La Rochelle, mercredi 27 juin. Il n'y avait pas de médecin disponible pour venir constater le décès de Ginette, 95 ans. Or, sans ce document, les pompes funèbres ne peuvent pas intervenir. Selon le conseil de l'Ordre des médecins de Charente-Maritime, ce n'est pas un cas isolé.
Je pensais que le Samu aurait envoyé un médecin.
Laurent Lhomme
petit-filsà France Bleu La Rochelle
Lors du décès de la nonagénaire, le médecin de famille était en vacances et son remplaçant était sur répondeur. La fille de Ginette a alors appelé le Samu. Les pompiers se sont déplacés, mais n'ont rien pu faire. Malheuresement, le service d'urgence n'avait pas les moyens d'envoyer un médecin. La famille a alors appelé de nombreux cabinets, en vain. Elle s'est résolue à attendre le lendemain matin, mais le médecin remplaçant s'est dit débordé. La discussion s'est mal passée selon le petit-fils. "L'urgence, c'était ses patients à lui", s'agace Laurent Lhomme. Il affirme que le médecin a menacé de ne pas venir du tout.
L'Ordre des médecins débloque la situation
Laurent Lhomme a alors contacté le conseil départemental de l'Ordre des médecins. Pascal Révorat, son président, a débloqué la situation en intervenant auprès du médecin remplaçant. "C'est un malentendu", affirme-t-il. D'après lui, le praticien avait l'intention de venir. Finalement, le remplaçant est arrivé 15 minutes plus tard, soit 16 heures après la mort.
Les difficultés de la famille de Ginette à trouver un médecin ont empêché la présentation de la défunte à la famille, car son corps était trop dégradé. "C'est lamentable", déplore Laurent Lhomme. "C'est un cas relativement fréquent", précise Pascal Révorat. Selon lui, c'est parce que le principe de signature des certificats de décès en dehors des heures d'ouverture des cabinets n'est pas organisé. L'Ordre des médecins recense environ une dizaine de cas de ce type chaque année.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.