Redoine Faïd : sa vie en cavale

Redoine Faïd pensait qu'après un cliché, pris le 1er juillet à 12h11 lorsqu'il passe le péage de son évasion, il parviendrait à dissimuler ses traces. Mais des traces, il en laissé tout au long de ses trois mois de cavale. D'abord dans un bois de l'Oise. Est-il présent parmi les hommes qui sont vus par un chasseur le 9 juillet ? "Le témoin a expliqué que son attention avait été attirée par la présence d'un groupe d'individus munis de sacs. Deux jours plus tard, au même endroit, il avait constaté la présence d'herbes piétinées derrière lesquelles se trouvaient les éléments découverts, indiquant qu'il le croisait régulièrement et il avait identifié l'un des membres comme étant un neveu de Redoine Faïd", rapporte François Molins, procureur de la République, de Paris.

Les enquêteurs retrouvent sa trace vendredi 28 septembre

Sur place, le groupe a laissé tout le matériel de l'évasion y compris des armes, mais Redoine Faïd demeure introuvable. Quelques semaines plus tard, il est sur le point d'être arrêté presque par hasard, repéré avec son frère lors d'un banal contrôle de gendarmerie. Après une course-poursuite, les deux hommes abandonnent leur véhicule dans le parking d'un centre-commercial de Sarcelles (Val-d'Oise). Redoine Faïd a laissé son ADN et une silhouette fantomatique sur une vidéo de surveillance. Dans le coffre, on retrouve des pains d'explosifs factices mais aussi des produits d'hygiène, des vêtements et deux sacs de couchage. Redoine Faïd dort-il dans sa voiture ? Prépare-t-il un nouveau braquage avec ces faux explosifs ? Les enquêteurs le soupçonnent d'être à court d'argent pour mener sa cavale. Il faudra attendre vendredi 28 septembre pour finalement retrouver sa trace, dans un immeuble de Creil (Oise).