Évacuation d'un immeuble occupé par 250 travailleurs sans papiers
L'immeuble occupé abritait les locaux du Fonds d'assurance formation des salariés de l'artisanat du BTP. Ce n'est pas un hasard : la majorité des sans-papiers était ici des Africains, ouvriers du bâtiment.
Plusieurs centaines de personnalités, des cinéastes, des comédiens, des
hommes politiques, avaient pris fait et cause pour eux en février. Et malgré plusieurs décisions de justice ordonnant d'évacuer les lieux, ils étaient toujours sur le site. Cette fois pourtant, l'évacuation a bien eu lieu. En application d'une ordonnance du tribunal de grande instance de Paris en date du 2 février 2010. Selon la préfecture, l'occupation de ces locaux "portait un préjudice continu aux 70 salariés de
la structure dont l'activité était fortement perturbée". Une partie des services avait d'ailleurs dû être transférée sur un autre site.
Le 26 mars déjà, un chantier de construction Bouygues à Paris, occupé par une
soixantaine de salariés sans papiers réclamant leur régularisation, avait déjà
été évacué par la police. Les sans-papiers avaient lancé mi-octobre ce vaste mouvement de grève et d'occupation de chantiers et d'entreprises d'intérim, afin d'obtenir une
circulaire assouplissant les règles de régularisation.
Cécile Quéguiner avec agences
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