Etudiante suédoise : le fichier ADN mis en cause
Il a été condamné à plusieurs reprises depuis les années 70, notamment à 18 ans de réclusion criminelle pour viols en 1989. Il a vu son empreinte prélevée en 2005 lorsqu'il a été arrêté pour une affaire d'attaque à main armée. Pourtant, Bruno Cholet ne figure pas dans le Fichier national des empreintes génétiques.
Or le FNAEG, né en 2000, et rassemblant les empreintes de 177.728 condamnés, a justement pour but de garder trace des personnes qui sont livrées à des atteintes aux personnes et aux biens ou à des trafics.
Pourquoi le meurtrier présumé de la jeune Suédoise de 19 ans retrouvée morte en forêt de Chantilly n'était-il pas fiché ? Michèle Alliot-Marie a décidé de lancer une enquête administrative pour le savoir. La ministre a d'ores et déjà évoqué des problèmes de fonctionnement : "Le
fichier est effectivement aujourd'hui encombré car nous
enregistrons de plus en plus d'empreintes. Il est nécessaire
d'avoir de nouveaux moyens pour le faire et c'est inscrit dans
la future loi d'orientation et de programme pour la sécurité
intérieure."
Toujours est-il que cette défaillance pourrait avoir eu de graves conséquences. Car les enquêteurs cherchent aujourd'hui à savoir si le suspect a un lien avec l'enlèvement et le viol d'une autre jeune Suédoise à Paris le 23 février dernier, dans des circonstances similaires. L'absence de Bruno Cholet du fichier signifie qu'une chance de l'interpeller avant la mort de Susanna Zetterberg a peut-être été perdue...
Céline Asselot avec agences
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