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Espionnage, manipulation... ou escroquerie ? Renault s'interroge

Pour la première fois, Renault laisse entendre que l'affaire d'espionnage présumé au sein du groupe pourrait être en fait une manipulation... ou une escroquerie. Le directeur général du groupe, Patrick Pélata, a en outre déclaré au Figaro que si l’enquête ne concluait pas à des faits d’espionnage, les cadres mis à pied seraient réintégrés et sa responsabilité pourrait être engagée.
Article rédigé par franceinfo
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Le flou le plus total entoure la retentissante affaire d'espionnage chez Renault, qui a éclaté il y a maintenant deux mois. Mais, pour la première fois, Renault laisse entendre qu’il pourrait s’agir, en fait, d’une manipulation. "Un certain nombre d'éléments nous amènent à douter" d'une affaire d'espionnage, a reconnu le numéro deux du groupe Patrick Pélata dans un entretien au quotidien Le Figaro à paraître aujourd’hui. "Soit nous sommes face à une affaire d'espionnage et un cadre de la direction de la sécurité protège sa source envers et contre tout". " Soit Renault est victime d'une manipulation, dont on ignore la nature mais qui pourrait prendre la forme d'une escroquerie ", indique-t-il.

Suite à l'envoi de courriers anonymes, trois cadres du groupe ont été licenciés en janvier dernier, soupçonnés d'avoir divulgué des informations confidentielles contre rémunération. Mais l'enquête sur des faits d'espionnage confiée à la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ne permettrait pas, à ce jour, de mettre en évidence l’existence de ces fameux comptes bancaires en Suisse et au Liechtenstein, sur lesquels aurait transité l'argent de la corruption.

Pas de confirmation cependant du patron du contre-espionnage français. " L'enquête pour espionnage industriel" au préjudice du constructeur automobile "se poursuit ", à déclaré Bernard Squarcini. Reste que le doute s'installe, d'autres pistes, comme celle du règlement de compte interne ou celle d'une escroquerie dont Renault aurait pu être la victime, n'étant plus écartées.

Quant aux trois cadres mis à pieds, ils se disent innocents et ont porté plainte pour dénonciation calomnieuse ou diffamation. Le directeur général du groupa Renault a indiqué au Figaro que si l'enquête ne concluait pas à des faits d'espionnage, Bertrand Rochette, Matthieu Tenenbaum et Michel Balthazard seraient réintégrés.

Cécile Mimaut, avec agences

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