Enseignante poignardée: le lycéen condamné à 13 ans de prison

Selon l'avocat général, la "volonté de tuer" du jeune homme apparaîssait comme une "évidence", de même que la préméditation. Elle avait aussi rappelé les déclarations de Kévani Wansale rapportées par des camarades de classe, selon lesquelles il projetait de "faire un truc de ouf" et de "schlapper" (planter, Ndlr) son professeur principal. L'accusation avait retenu sept coups de couteau, un chiffre contesté par la défense, au regard d'expertises aboutissant à des conclusions différentes.

A la fin de cette dernière journée de débat, Kévani Wansale avait de nouveau demandé "pardon" à sa victime et à ses proches : "Je vous demande pardon... Je sais que je vous ai fait beaucoup de mal ce jour là et que je vous fais (mal) encore par votre présence" devant la cour d'assises. "J'aimerais vraiment faire quelque chose pour me rattraper... C'est difficile de trouver les mots justes... Sincèrement, je vous demande pardon, pardon... Je regrette tous les jours, ça ne me quitte pas."

Aujourd'hui agé de 20 ans, Kévani Wansale était jugé pour tentative d'assassinat depuis mercredi dernier par la Cour d'Assises de l'Essonne, pour avoir poignardé en plein cours, le 16 décembre 2005, son enseignante Karen Montet-Toutain au lycée Louis-Blériot d'Etampes.