Enseignant décapité : "c'est la République qui est attaquée", réagit le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer
Le ministre recevra samedi matin les représentants du personnel de l'établissement et des parents d'élèves du collège du Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine, où un enseignant a victime d'une attaque terroriste.
La communauté enseignante est bouleversée. Après l'attaque terroriste qui a visé un professeur d'histoire de 47 ans, retrouvé décapité en pleine rue à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), vendredi 16 octobre, le ministre de l'Education nationale s'est d'abord exprimé sur Twitter. "C'est la République qui est attaquée" avec "l'assassinat ignoble de l'un de ses serviteurs", a estimé Jean-Michel Blanquer. "Notre unité et notre fermeté sont les seules réponses face à la monstruosité du terrorisme islamiste. Nous ferons face", a ajouté le ministre, avant de se rendre sur place avec Emmanuel Macron, où ils se sont notamment entretenus avec la proviseure du collège du Bois-d'Aulne où enseignait la victime.
Le ministre de l'Education nationale recevra samedi matin à 9 heures toutes les fédérations syndicales d'enseignants. Il s'entretiendra également avec les représentants du personnel de l'établissement et des parents d'élèves du collège. Jean-Michel Blanquer a notamment indiqué qu'il s'adressera en vidéo "à tous les professeurs, à tous les personnels et aux familles".
Demain, je recevrai les représentants des personnels et des parents d’élèves.
— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) October 16, 2020
Je m’adresserai par vidéo à tous les professeurs, à tous les personnels et aux familles.
Pour une réaction de solidarité absolue et de solidité de toute notre institution.
La République ne cède pas
Selon une source policière, la victime avait montré récemment à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression. Certains parents d'élèves s'en étaient émus, notamment sur les réseaux sociaux.
Des enseignants "sous le choc"
"Nous sommes sous le choc", a déclaré à l'AFP Sophie Vénétitay, du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. "Il y a ce soir beaucoup d'effroi, beaucoup d'émotion". "Un collègue a été assassiné parce qu'il a fait son métier en utilisant le support de la caricature", a-t-elle ajouté, évoquant une "attaque contre le cœur du métier de professeur qui consiste à enseigner mais aussi à former des citoyens, construire des opinions éclairées en confrontant des avis différents".
Même émotion du côté du SE-Unsa : "c'est l'horreur qui frappe l'école de la République", a lancé son secrétaire général, Stéphane Crochet. "Toute la communauté éducative est profondément bouleversée, les personnels, les élèves, les familles", a-t-il déclaré tandis que Sud Education a aussi exprimé son "horreur". "Les enseignant-e-s doivent pouvoir aborder différents sujets du programme en classe en utilisant les supports pédagogiques qui leur paraissent pertinents sans avoir à craindre des représailles", a écrit la fédération dans un communiqué.
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