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Enquête sur la mort de trois nourrissons à l'hôpital de Chambéry

Les investigations portent sur une éventuelle contamination par des poches alimentaires destinées à alimenter les enfants par perfusion.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Trois nourrissons sont morts au centre hospitalier de Chambéry (Savoie) début décembre 2013. (GOOGLE STREET VIEW)

Une enquête préliminaire a été ouverte sur la mort de trois nourrissons à l'hôpital de Chambéry (Savoie) début décembre, a indiqué vendredi 3 janvier le parquet de la ville. "L'enquête porte sur une éventuelle contamination par des poches alimentaires pour alimenter les enfants par perfusion", explique Fabienne Moulinier, vice-procureure à Chambéry.

Les trois nourrissons, parmi lesquels deux prématurés, sont morts les 6, 7 et 11 décembre. Un quatrième a pu être sauvé in extremis. Les parents d'un des nourrissons morts, originaires de Haute-Savoie, ont déposé plainte contre l'hôpital le 23 décembre. Le parquet a ouvert une enquête dans la foulée, et les premières auditions ont débuté lundi.

Beaucoup de questions en suspens

"On n'est pas certain à ce jour que la responsabilité de l'hôpital soit établie. Il faut remonter toute la chaîne de production de ces produits et faire des analyses, précise la vice-procureure. C'est une enquête très technique et qui va demander du temps."

Le père d'un des nourrissons mort a indiqué que les poches contaminées venaient d'un lot de 137 poches, dont 102 ont été détruites ou utilisées. Le nombre de poches contaminées est inconnu à ce jour, a toutefois assuré le parquet. "Ce sont des poches qui ont une durée de péremption assez courte et qui ne sont pas conservées quand elles ne sont pas utilisées", selon le parquet. "Certaines ont été utilisées et n'ont rien provoqué. Quand, comment et par quoi ont été contaminées ces poches ? Pour l'instant, on l'ignore", résume la magistrate.

L'hôpital de Chambéry déjà dans la tourmente

Les enquêteurs devraient notamment se tourner vers le laboratoire qui les fabrique, ainsi que vers le service qui assure leur livraison pour savoir d'où peut venir la contamination. "Il y a plein d'intervenants sur la chaîne", souligne Fabienne Moulinier, en ajoutant que la contamination n'est pas liée à un "acte volontaire".

Mi-décembre, l'hôpital de Chambéry s'était déjà retrouvé au cœur de la tourmente médiatique après la mise en examen d'une aide-soignante soupçonnée d'avoir empoisonné ou tenté d'empoisonner neuf pensionnaires d'une maison de retraite de Jacob-Bellecombette (Savoie), qui dépend du centre hospitalier de Chambéry. Six de ces neufs pensionnaires sont morts depuis octobre. L'aide-soignante, âgée de 30 ans, a été incarcérée.

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