Enquête ouverte pour un viol présumé chez les pompiers de Paris

"Les faits évoqués sont particulièrement graves", reconnaît le porte-parole de la Brigade
des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), le lieutenant-colonel Le Testu.

Dans un autocar qui ramenait de Colmar à Paris, dimanche matin, l'équipe des 33
gymnastes de la BSPP, un jeune sapeur de 24 ans aurait dans un premier temps
été "sévèrement bizuté" par plusieurs autres jeunes militaires.
On évoque des pincements et des morsures sur les fesses.

Le jeune homme qui se débattait aurait alors été plaqué au sol par plusieurs de
ses collègues, puis violé à plusieurs reprises par l'un d'entre eux. Ces faits
se seraient déroulés au vu et au su des autres occupants du car, notamment d'un
officier qui ne serait pas intervenu.

A son arrivée à Paris, la victime a fait constater le traumatisme et a
immédiatement déposé plainte pour viol. "Il est très crédible",
confie à France Info une source proche de l'enquête.

"Si ces faits sont avérés, ils sont totalement inacceptables", précise le porte-parole de la BSPP. Et les
auteurs-présumés "devront en répondre", ajoute-t-il.

Pour l'heure, deux enquêtes sont en cours : une enquête interne à la
brigade, qui pourrait déboucher sur des sanctions disciplinaires, voire
statutaires. Et une enquête judiciaire confiée à la section de recherche de la
gendarmerie de Paris. Le viol est un crime passible de la cour d'assises.