Enlèvement de Rifki : l'enfant n'a "évoqué aucune violence", selon le parquet
L'homme interpellé dimanche doit comparaître en janvier 2016 au tribunal correctionnel de Rennes dans une autre affaire, pour des attouchements sur mineur. Une information France 2 confirmée lundi soir par la justice.
On commence à en savoir un peu plus sur Ahmed, l'homme suspecté d'avoir enlevé le petit Rifki à Rennes, samedi 15 août, avant d'être interpellé dimanche dans un TGV Paris-Bordeaux, en compagnie de l'enfant.
Selon les informations de France 2, ce jeune Comorien de 25 ans, actuellement entendu sous le régime de la garde à vue à l'hôtel de police de Rennes, est déjà impliqué dans une affaire d'attouchements sur mineur. La justice l'a confirmé lundi soir. De son côté, Rifki, selon le parquet, affirme n'avoir subi aucune violence.
Le ravisseur fait déjà l'objet de poursuites
Le ravisseur présumé "fait d'ores et déjà l'objet de poursuites pour des faits d'agression sexuelle au préjudice d'un mineur de 15 ans. Il devra répondre de ces faits en janvier prochain devant le tribunal correctionnel de Rennes", annonce un communiqué du parquet de Rennes lundi soir.
"Les auditions du mis en cause se poursuivent et l'on s'oriente vers une présentation, à l'issue de la garde à vue, demain 18 août, devant un juge d'instruction en vue de l'ouverture d'une information judiciaire", ajoute le parquet.
L'enfant n'a "évoqué aucune violence", selon le procureur
Le petit Rifki, âgé de 4 ans, enlevé samedi à Rennes et retrouvé dimanche en Gironde, "a été entendu ce jour par les enquêteurs de la police judiciaire, en présence d'un psychologue. L'enfant n'a, à cette occasion, évoqué aucune violence de quelque nature qui aurait pu être commise par le mis en cause, qu'il appelle familièrement 'Tonton Ahmed'", a indiqué le parquet de Rennes dans un communiqué, lundi.
Le petit Rifki a retrouvé sa famille dimanche soir
Retrouvé sain et sauf en compagnie de cet homme, le petit Rifki, lui, a été remis à ses proches dans la nuit de dimanche à lundi. Selon son oncle, interrogé par France 2, l'enfant a raconté que lui et son ravisseur avaient passé la nuit de samedi à dimanche à Paris, "dehors, dans le froid, dans un carton", avant de monter à bord d'un train à destination de Bordeaux.
Selon l'article 224-1 du Code pénal, le suspect risque dans cette affaire trente ans de réclusion criminelle pour enlèvement d'un mineur de moins de 15 ans.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.