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Enlèvement d'Eya : "L'urgence, c'est essayer de retrouver une certaine normalité", confie l'avocate de la mère de la fillette

La petite Eya avait été enlevée jeudi dernier par son père à Fontaine (Isère).
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Le plan Alerte enlèvement permet la diffusion rapide, sur l’ensemble du territoire national, d’informations précises dans le but de retrouver l’enfant le plus rapidement possible. (THOMAS COEX / AFP)

"Eya a besoin de sérénité, d'apaisement. Le retour à l'école n'est pas d'actualité, ce n'est pas l'urgence", confie ce mardi matin sur France Bleu Isère, Maître Mélanie Muridi, avocate de la mère de la petite Eya, enlevée jeudi dernier par son père à Fontaine (Isère). "L'urgence, c'est qu'elle puisse essayer de retrouver une certaine normalité", affirme Me Muridi.

La mère et la fillette sont revenues en France

La fillette de 10 ans et sa mère sont de retour en France, "elles se reposent loin du tumulte médiatique", souligne leur avocate qui rappelle les "2 000 kilomètres, aller et retour" effectués en voiture par sa cliente pour aller récupérer son enfant au Danemark où elle a été retrouvée vendredi. Eya a besoin "de se reconstruire" explique l'avocate. Elle et sa mère "sont forcément marquées par un événement aussi dramatique qu'un enlèvement", avance Me Muridi soulignant la violence des faits.

"Le père et son complice, cagoulés, ont gazé la maman et ont ensuite tiré la petite par les cheveux pour l'amener dans un véhicule et ensuite fuir vers le nord de l'Europe."

Me Muridi

à franceinfo

L'enlèvement d'Eya a déclenché l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet de Grenoble, qui avait également lancé une alerte enlèvement et un mandat d'arrêt européen. "La coopération internationale a été forte dans ce dossier", reconnaît l'avocate. Le père d'Eya et son complice sont toujours détenus au Danemark. Ils seront remis prochainement aux autorités françaises, "c'est une question de procédure suite à l'exécution du mandat d'arrêt européen", explique l'avocate. Eya et sa mère vont se constituer partie civile, elles "comptent sur l'enquête, sur l'information judiciaire, bien évidemment sur un procès pour faire en sorte que leurs vies deviennent le plus normal possible". Me Mélanie Muridi confirme que la mère de la petite avait déjà dénoncé des violences de la part du père d'Eya, la poussant à venir s'installer en France il y a quelques années.

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