"Ça a été très dur pour tout le monde" : après l'arrestation du chauffard de Lorient, les habitants sont partagés entre soulagement et tristesse
Les habitants du quartier de Kerguillette, d'où sont originaires les victimes, sont soulagés de voir le conducteur derrière les barreaux. Malgré tout, de nombreuses interrogations persistent sur le comportement du chauffard.
C'est la fin d'une angoisse collective dans le quartier de Kerguillette à Lorient. Après neuf jours de cavale, le chauffard soupçonné d'avoir tué un enfant de neuf ans et d'en avoir grièvement blessé un autre a été interpellé mardi 18 juin. Il a été depuis mis en examen notamment pour "homicide involontaire".
Beaucoup de questions restent sans réponses
Au pied des immeubles, les enfants jouent au ballon alors que leurs parents s'abandonnent au soulagement. "Yes, enfin", lâche Christelle après l'arrestation du chauffard. Elle avait co-organisé la marche blanche la semaine dernière en hommage aux deux jeunes victimes. Même si le conducteur a reconnu les faits, il reste beaucoup de questions en suspens, selon elle. "Pourquoi il ne s'est pas arrêté au contrôle de la police ? Pourquoi il s'est enfui après ce qu'il a fait ? C'est surtout des pourquoi..." Christelle dit penser à la famille : "Ils ont perdu un enfant, ça ne guérira jamais pour eux".
Sur son balcon, Isabelle est très émue. La gorge serrée, elle se dit "soulagée" après l'arrestation. "Je suis très contente que justice ait été faite", dit cette voisine de la famille touchée par l'accident. "C'est pas humain de faire ça", poursuit-elle.
Il n'a pas pensé aux familles, je trouve ça lâche de sa part. Ça a été très dur pour tout le monde. À l'école, mon fils a pleuré pendant plusieurs jours
Isabelleà franceinfo
Dans un sanglot, Isabelle raconte que ces derniers jours ont été très éprouvants. "J'espère que les 10 ans, il les prendra. C'est ce qu'il mérite". Le conducteur, placé en détention provisoire, encoure jusqu'à 10 ans de prison. L'enquête se poursuit pour savoir s'il a été aidé pour échapper à la police pendant sa cavale de neuf jours.
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