"Je vais tout faire pour y arriver" : Mamoudou Gassama visite une caserne de pompiers après avoir reçu son titre de séjour

Article rédigé par Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Mamoudou Gassama arrive à la préfecture de Seine-Saint-Denis, à Bobigny, le 29 mai 2018. (GERARD JULIEN / AFP)

Ce titre de séjour doit lui permettre de travailler et d'entamer sa procédure de naturalisation.

Ce qu'il faut savoir

Après l'Elysée, Mamoudou Gassama a été reçu à la préfecture de Seine-Saint-Denis, mardi 29 mai. Ce sans-papiers malien, qui a sauvé un enfant d'une chute d'un immeuble parisien samedi, s'est vu remettre un titre de séjour lui permettant de travailler et d'entamer sa procédure de naturalisation. "Je suis content, voilà", a-t-il ajouté avant de s'engouffrer dans une voiture des sapeurs-pompiers de Paris, qu'il doit rejoindre en service civique. "Je vais tout faire pour y arriver", a-t-il lancé lors de sa visite de la caserne de Champerret.

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Un premier pas vers la naturalisation. Invité à l'Elysée lundi, Mamoudou Gassama a raconté au chef de l'Etat les circonstances de son acte de bravoure. "Bravo", lui a lancé Emmanuel Macron avant de lui proposer de régulariser sa situation : "Comme c'est un acte exceptionnel, tout ça on le fera évidemment dès aujourd'hui : régulariser tous vos papiers et, si vous souhaitez, on va engager une procédure de naturalisation."

Le Mali "très fier"Sur son compte Twitter, le président malien, Boubacar Keïta, qui a téléphoné à l'intéressé pour le féliciter, "salue" en Mamoudou Gassama "un digne et courageux fils du Mali". Mais, à l'image du président de l'Association malienne des expulsés (AME), Ousmane Diarra, beaucoup déplorent qu'il lui ait fallu un acte aussi exceptionnel pour obtenir une régularisation que d'autres jeunes Africains attendent parfois en vain "plus de dix ou quinze ans".

Une "récupération éhontée" pour les associations d'aide aux migrants. "On a un sentiment général (…) d'utilisation d'un fait divers pour faire de la communication et de l'affichage", a affirmé à l'AFP Jean-Claude Mas, le secrétaire général de la Cimade. "Les mêmes qui dénoncent l'opportunisme auraient crié si nous n'avions rien fait", a répliqué Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, sur franceinfo.