Marseille : Jean-Claude Gaudin met en garde son camp contre "une guerre des égos" avant les municipales de 2020
Maire de la ville depuis 24 ans, il refuse toujours d'adouber un candidat pour représenter la majorité municipale aux futures élections.
Maire de Marseillle depuis 1995, Jean-Claude Gaudin ne se représentera pas aux municipales de 2020. En attendant, il met en garde les prétendants à sa succession contre "une guerre des égos" qui l'"agace", dans un entretien à La Provence publiée samedi 27 avril. "Le conseil que j'ai à leur donner est de faire preuve d'attention, d'écoute et d'humilité". L'élu refuse toujours de désigner un candidat pour prendre la relève à la mairie.
Le sénateur Bruno Gilles (LR), ancien maire d'arrondissement, s'est déjà officiellement lancé dans la bataille. Mais dans la majorité municipale, le nom de Martine Vassal, à la tête de la métropole Aix-Marseille et du département, est aussi évoqué. "Je pense que Martine Vassal et Bruno Gilles arriveront à trouver un modus vivendi", juge Jean-Claude Gaudin, tout en louant les qualité de Martine Vassal qui, selon lui, "montre incontestablement une vraie dimension".
Le maire de Marseille répond aussi à une attaque répétée de son ancien adjoint, Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui l'avait accusé d'avoir fait "deux mandats de trop".
[M]es deux premiers [mandats] ont été des mandats de lancement. Les deux suivants furent des mandats d'accomplissement. Les faits démontrent qu'ils auront été meilleurs.
Jean-Claude Gaudin, maire de Marseilleà "La Provence"
Le maire de la cité phocéenne a demandé à Renaud Muselier – dont le nom est aussi évoqué régulièrement dans la course à sa succession – de garder "dans notre camp la présidence de la Région", glissant : "l'heure de l'élection va aussi arriver un jour pour Renaud Muselier".
Interrogé par La Provence sur le drame de la rue d'Aubagne en novembre, qui a assombri son dernier mandat, Jean-Claude Gaudin a rappelé qu'il pensait "tous les jours aux huits morts de cette catastrophe". Il assure également que la ville organise "tous les soirs" une réunion sur ce dossier. Moins de 700 personnes sont encore hébergées à l'hôtel, selon lui, sur les 2 528 personnes évacuées depuis le 5 novembre.
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