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Effondrement : le regard d'une Marseillaise, Valérie Manteau

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Effondrement : le regard d‘une Marseillaise, Valérie Manteau
Effondrement : le regard d‘une Marseillaise, Valérie Manteau Effondrement : le regard d‘une Marseillaise, Valérie Manteau
Article rédigé par France 3
France Télévisions

Prix Renaudot 2018 avec son livre "Le sillon", Valérie Manteau est surtout une habitante du quartier de Noailles à Marseille (Bouches-du-Rhône), où deux immeubles se sont effondrés. Elle revient sur ce drame.

"Il y a toujours beaucoup de tristesse, d’inquiétude et de tension. On a commencé à réfléchir posément, et à faire éventuellement le deuil des personnes qui sont mortes. Les manifestations qui ont eu lieu ont été très durement réprimées (…) oui c‘est compliqué ce qui se passe actuellement à Marseille", explique l’écrivaine.
Dans le JDD, Valérie Manteau avait en effet écrit un article pour retranscrire la révolte des Marseillais. "On ne peut être que révoltée déjà quand les immeubles s’effondrent avec les gens dedans. Et aussi très révoltée de la façon dont a été traité le cortège de commémoration de la première manifestation à laquelle moi j’ai participé le 14 novembre, et de cette violence policière, de la répression et l’absence de dialogue de la mairie. La 9e personne qui est morte, c’est une octogénaire morte d’un jet de grenade lacrymogène", tonne Valérie Manteau.

Amour pour la Turquie

Ensuite, Valérie Manteau revient sur son ouvrage, Prix Renaudot, "Le sillon". Une histoire vraie d’un journaliste arménien abattu en 2007. "Au début, je voulais simplement écrire un livre sur Istanbul (Turquie), parler de cette ville que j’adore (…) mais depuis quelques années, elle vit une période très sombre et je suis arrivée à l'assassinat de ce journaliste".
Une Turquie tenue de main de fer est évoquée dedans. "Il y a un discours très très dur, très nationaliste, une remontée des valeurs religieuses qui fait qu’on a l’impression que le pays est sous une chape de plomb et tous les gens qui s’expriment différemment du président ont vocation à quitter le pays ou finir en prison", raconte l’auteure.

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