EADS : le gouvernement sous pression
Au printemps 2006, la CDC (Caisse des dépôts et des consignations) rachète 2,25% des titres EADS de Lagardère. Deux mois avant l'annonce des retards de l'Airbus 380. C’est sur cet aspect du dossier EADS que se cristallisent les esprits et les doutes sur les relations entre l’Etat et le groupe aéronautique.
Après l’audition de Thierry Breton, vendredi, devant le Sénat, c’est au tour des dirigeants de la CDC d’être entendus demain par la commission des finances de l'Assemblée nationale puis par celle du Sénat mercredi, présidée par Jean Arthuis. L’ancien ministre de l'Economie et des Finances, affirmait n’avoir eu connaissance des faits qu'une fois la transaction finalisée.
Jeudi, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a promis de rendre publics les résultats du rapport qu'elle a demandé à l'Inspection générale des finances sur l'action des services du ministère vis-à-vis d'EADS entre fin 2005 et juin 2006.
Au moment où EADS met en place un vaste plan de restructuration, "le soupçon de délits d'initié est déjà insupportable mais quand s'ajoute la possible complicité de l'Etat, et plus particulièrement de la droite au pouvoir, c'est un véritable scandale d'Etat", accuse le parti communiste. Il va jusqu'à suggérer la démission du gouvernement si le rôle de l'Etat était confirmé. Le parti socialiste demande toujours la création d'une commission d'enquête parlementaire pour faire la lumière sur ce qu'il qualifie de "scandale d'Etat". Un scandale qui et frappe le groupe aéronautique quelques jours seulement avant la livraison de son premier gros porteur, le 15 octobre prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.