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Drôle de coïncidence hier : une saisie record, et après un reportage télé !

Les enquêteurs ont effectué hier une saisie record de drogues dans un immeuble de Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis. De la cocaïne, de l'ecstasy, du cannabis et près d'un million d'euros en petites coupures. Quatre personnes ont été arrêtées. _ Une descente alors que TF1 diffusait, le soir même, un reportage sur le trafic de drogue à Tremblay...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La somme est impressionnante. Environ un million d'euros... en liquide. Ce sont des milliers de liasses de billets qui ont été découvertes lors d'une perquisition à Tremblay-en-France en Seine-Saint-Denis. Les enquêteurs auront d'ailleurs mis plusieurs heures à compter l'argent.

Cette saisie est l'une des plus importantes jamais réalisées dans le cadre d'un démantèlement de trafic de drogue. Outre le liquide, les enquêteurs ont également découvert de la drogue. Trois à quatre kilos de cocaïne, de l'ecstasy, du cannabis et des armes de poings.

Quatre personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de la Seine-Saint-Denis.

Mais presque simultanément hier soir, TF1 diffusait un reportage sur le trafic de drogue dans ce même immeuble à Tremblay-en-France. Le directeur adjoint de la Police judiciaire de Paris, Jean-Jacques Herlem, y expliquait qu'il était "dur de réprimer les trafics" dans les cités. "Cela ne durera pas", concluait-il dans un entretien enregistré il y a une semaine. Résultat : cette perquisition réussie. Comment démontrer mieux que ça que la police fait son travail ?

Pourtant, la réalisatrice du reportage se défend de toute manipulation. Et affirme avoir travaillé pendant trois mois sans contact avec la police et en toute indépendance. Elle assure même que les "rushes (les bandes vidéos brutes non gardées au montage du reportage) ont été détruits".

Reste que pour le maire de la commune, le communiste François Asensi, "C'est un début. Cette opération ne va pas arrêter le trafic et surtout les réseaux mafieux qui entendent organiser la vie des habitants, qui exercent une pression psychologique sur la population".
_ François Asensi estime que " ce qui s'est vu aujourd'hui n'est pas propre à
Tremblay-en-France mais existe dans des centaines de lieux en Ile-de-France ".
"Ce n'est pas au maire d'assurer l'ordre public. On voit que l'Etat est
absent dans des zones laissées en déshérence, au niveau social d'abord", a
dénoncé l'élu local.

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