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"Dose mortelle" de barbiturique pour Chantal Sébire

Sa demande d'euthanasie, puis sa mort, avaient suscité une grande émotion et relancé le débat sur le "droit à mourir" en France. Le procureur de la république de Dijon vient d'annoncer les premières constatations de l'autopsie.
Article rédigé par franceinfo
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Le procureur de la république de Dijon Jean-Pierre Alacchi a annoncé en début d'après-midi que Chantal Sébire, dont le corps avait été découvert le 19 mars à son domicile, avait absorbé un barbiturique "à dose mortelle".

"Les analyses réalisées font état de la présence dans le sang
d'une concentration toxique d'un barbiturique, le Pentobarbital". Jean-Pierre Alacchi a précisé que ce barbiturique était un produit vétérinaire et qu'il n'était pas disponible en pharmacie.

"Les conditions dans lesquelles Mme Sébire a pu entrer en possession de ce barbiturique font donc actuellement l'objet d'une enquête", a encore dit le magistrat.

Mère de famille de 52 ans, Chantal Sébire était victime d'une tumeur rarissime et incurable aux sinus et à la cavité nasale, qui la défigurait et la faisait atrocement souffrir depuis huit ans.

Sa demande en justice d'une euthanasie "active", réalisée par un médecin, avait été rejeté par un juge de Dijon le lundi 17 mars. Il estimait que qu'elle se heurtait au code de déontologie médicale, qui interdit à un médecin de donner délibérément la mort, et au code pénal, qui fait de la provocation au suicide une infraction.

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