Jack Lang dédie l'édition 2020 de la Fête de la musique à Steve Maia Caniço, mort en 2019 à Nantes
L'ancien ministre de la Culture et fondateur de la Fête de la musique estime que le jeune homme a perdu la vie lors d'une "intervention brutale et illégitime de forces de l'ordre".
Le propos de l'ancien ministre de la Culture est symbolique. Jack Lang, fondateur de la Fête de la musique, a souhaité en dédier l'édition 2020 à Steve Maia Caniço, disparu lors de la précédente édition, dans la nuit du 21 au 22 juin 2019, et retrouvé mort un mois plus tard. "Steve, qui ne savait pas nager, a injustement perdu la vie", estime l'ancien ministre socialiste dans une publication Facebook.
Affirmant qu'aucune violence ne s'était jamais produite depuis la création de l'événement en 1982, Jack Lang pointe du doigt la responsabilité des forces de l'ordre. "Pour la première fois l'an dernier, à Nantes, une intervention brutale et illégitime de forces de l'ordre a brisé cette tradition. Des gaz lacrymogènes ont précipité des jeunes danseurs et musiciens dans la Loire."
"La violence est étrangère" à la Fête de la musique
"Steve est dans mon cœur. Je veux, à titre personnel, lui dédier la Fête de la musique, poursuit l'actuel président de l'Institut du monde arabe. J'avais inventé cet événement pour qu'il soit synonyme de paix, d'amour et de lumière. La violence lui est étrangère."
Plusieurs participants présents lors de la mort de Steve avaient dénoncé une intervention disproportionnée des policiers, avec des jets de gaz lacrymogènes. Dans la panique, 14 personnes avaient chuté dans le fleuve, dont Steve Maia Caniço. De son côté, la police avait évoqué des jets de projectiles ayant entraîné l'intervention.
Trois informations judiciaires "contre X" sont instruites à Rennes (Ille-et-Vilaine), où l'affaire a été dépaysée. L'une pour "homicide involontaire" concernant la mort de Steve, l'autre pour "mise en danger de la vie d'autrui", sur l'intervention policière, et la troisième pour violences sur "personne dépositaire de l'autorité publique" s'agissant de la prise à partie des forces de l'ordre.
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