Mort de Steve Maia Caniço : "Le problème n'est pas l'organisation de l’événement" mais "l'intervention de la police", selon l'avocate des participants

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Un colorant rouge a été déversé par des manifestants dans une fontaine à Nantes (Loire-Atlantique), le 30 juillet 2019, au lendemain de la découverte du corps de Steve Maia Caniço dans la Loire. (LOIC VENANCE / AFP)

Une information judiciaire a été ouverte mardi après la découverte, lundi, du corps de Steve Maia Caniço dans la Loire. 

Ce qu'il faut savoir

Edouard Philippe a donné une conférence de presse, mardi 30 juillet, après l'identification à Nantes du corps de Steve Maia Caniço"J'ai décidé de saisir l'inspection générale de l'administration (IGA) pour aller plus loin et comprendre les conditions de l'organisation de l'événement", a déclaré le Premier ministre.

Steve Maia Caniço avait disparu dans la nuit du 21 juin après une intervention policière controversée lors de la Fête de la musique. "Je tiens à rappeler que ça fait vingt ans que ça s'organise à cet endroit-là, qu'on n'avait jamais eu de tels incidents, a réagi Marianne Rostan, l'avocate qui porte le dossier de la plainte collective de 89 participants à cette soirée techno. Le problème, ce n'est pas l'organisation de l’événement. C'est l'intervention de la police."

Le corps identifié. Le cadavre de Steve Maia Caniço a été retrouvé dans la Loire, à Nantes, lundi. Il a été identifié lors d'une autopsie mardi matin, selon des informations de France 3. Le corps était "en état de décomposition avancée", a précisé le procureur de Nantes, Pierre Sennès.

Une information judiciaire ouverte. Le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire contre X pour "homicide involontaire". "L'ensemble des investigations aux fins d'identification seront réalisées dans le cadre de cette information judiciaire", a-t-il précisé dans un communiqué.

L'opposition réclame une commission d'enquête parlementaire. Le député La France insoumise Eric Coquerel a réitéré mardi cette demande. "L'IGPN ne réglera pas la question (...) Ce n'est pas à la police d'enquêter sur la police", a-t-il expliqué sur BFMTV.