Disparition de Mathis en 2011 à Caen : la détention provisoire de son père "n'est pas justifiée", estime son avocat, qui envisage de se pourvoir en cassation

Sylvain Jouanneau, le père de Mathis Jouanneau disparu en septembre 2011 à Caen (Calvados), a été mis en examen pour homicide volontaire et placé le 24 avril dernier en détention provisoire.
Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Normandie
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Temps de lecture : 2min
Sylvain Jouanneau, accusé d'avoir enlevé son fils Mathis qui a disparu en septembre 2011, lors de son procès au palais de justice de Caen, le 4 juin 2015. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

"Cette détention provisoire n'est pas justifiée", estime l'avocat du père de Mathis, interrogé mercredi 8 mai par France Bleu Normandie, après la mise en examen de Sylvain Jouanneau pour homicide volontaire. Mathis Jouanneau, alors âgé de 8 ans, a disparu en septembre 2011 à Caen (Calvados), au cours d'un week-end avec son père.

Sylvain Jouanneau a déjà été condamné à Caen en 2015 à 20 ans de réclusion pour enlèvement et séquestration. Une enquête pour homicide volontaire s'est poursuivie après le procès et de nouveaux éléments ont conduit le juge d'instruction à décider de le mettre en examen pour homicide volontaire le 24 avril. Son maintien en détention provisoire a été confirmé mardi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Caen. Son avocat envisage de se pourvoir en cassation.

"C'est une décision qui va compliquer ses conditions de détention et qui m'éloigne de mon client", regrette maître Félix Gluckstein. Sylvain Jouanneau a, depuis sa mise en examen, été transféré d'une prison en Dordogne à la maison d'arrêt d’Ifs, près de Caen.

Depuis la disparition de Mathis en 2011, Sylvain Jouanneau a toujours refusé de dire ce qu'il avait fait de l'enfant, affirmant qu'il l'avait confié à des tiers à l'étranger. L'avocate de la mère de Mathis estime qu'il ne "dira jamais rien". Mais ce n'est pas si sûr, répond l'avocat de Sylvain Jouanneau. "Nous avançons étape par étape", confie Félix Gluckstein. "Je ne dis pas qu'il ne pourrait pas varier, parce que nous avons eu certaines discussions intéressantes sur d'éventuelles pistes pour peut-être débloquer les choses dans un sens ou dans un autre."

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