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Disparition de Maëlys : l'avocat du principal suspect juge une demande de remise en liberté "prématurée"

Menacé par d'autres détenus, cet homme de 34 ans a été transféré dans une nouvelle prison. 

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Maître Bernard Meraud, l'avocat du suspect dans l'affaire de la disparition de Maëlys, répond aux journalistes, le 4 septembre 2017 à Morestel (Isère).  (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Voilà maintenant trois semaines que la petite Maëlys a disparu. Bien que la justice dispose d'un suspect dans cette affaire, l'enquête n'a toujours pas permis de retrouver cette fillette de 9 ans, qui s'est volatilisée dans la nuit du 26 au 27 août dernier, au cours d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère). L'homme de 34 ans mis en examen et placé en détention provisoire nie toujours l'enlèvement de l'enfant. Menacé par les autres détenus, l'ex-militaire a été transféré de la prison de Varces (Isère) à celle de Saint-Quentin-Fallavier, également en Isère.

Pour autant, son avocat estime "inenvisageable de déposer une demande de remise en liberté" à ce stade. "En l'état des éléments du dossier et au vu de la multitude des expertises en cours, ce serait vraiment prématuré", assure à franceinfo Bernard Méraud.

Une trace ADN a été retrouvée au niveau du tableau de bord de la voiture du suspect. Les résultats d'autres prélèvements, effectués à son domicile, dans son véhicule et dans d'autres lieux, sont attendus dans les prochains jours, confirme à franceinfo une source proche de l'enquête. Des expertises techniques sont aussi en cours. Les enquêteurs s'intéressent toujours au second téléphone portable que possède le suspect. Son signal a été repéré, au cours de la soirée de la disparition de Maëlys, à différents endroits à plusieurs kilomètres de la salle du mariage, selon les informations de France Bleu Isère.

"L'objectif, ce n'est pas de renvoyer un mis en examen devant une cour d'assises"

Me Bernard Méraud attend pour sa part d'avoir une confirmation au sujet du garçonnet qui serait monté, selon son client, dans sa voiture en même temps que Maëlys pour voir si ses chiens étaient dans le coffre. "Plusieurs médias ont rapporté que ce garçonnet n'existe pas, mais moi je n'en ai pas eu connaissance", indique l'avocat. 

Si l'existence de ce garçon était confirmée, une demande de remise en liberté pourrait alors être envisagée, précise le conseil. Pour autant, Me Bernard Meraud reconnaît que son client pourrait "rester en détention provisoire le temps que dure l'instruction", eu égard à la nature du dossier dans lequel il est mis en cause.

"L'objectif pour nous, ce n'est pas de renvoyer un mis en examen devant une cour d'assises, ce n'est pas notre objectif à court terme, soulignait de son côté l'avocat des parents de Maëlys, Fabien Rajon. Notre objectif, c'est de savoir ce qui est arrivé à Maëlys."

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