Meurtre d'Alexia Daval : la procureure de Besançon dénonce la "folie médiatique" autour de l'affaire
Edwige Roux-Morizot, la procureure de Besançon, a vivement critiqué, jeudi 1er février, le traitement médiatique de l'affaire.
Ce qu'il faut savoir
L'enquête sur le meurtre d'Alexia Daval avance. Après la mise en examen de son mari, Jonathann, la procureure de la République de Besançon (Doubs) a pris la parole, jeudi 1er février, pour déplorer la "folie médiatique" autour de l'affaire. "Je voulais vous faire part de mon souhait de voir la justice reprendre la place qui est la sienne", a-t-elle déclaré.
Mis en examen pour "meurtre sur conjoint". Après ses aveux, Jonathann Daval a été mis en examen pour "meurtre sur conjoint". Il aurait étranglé sa femme au cours d'une dispute, selon son avocat.
Une charge contre les médias. "D'autres investigations doivent être effectuées, loin de cette terrible pression, à l'abri de ce qui la pollue, la détourne du chemin de la recherche de la vérité, à l'abri de ces violations répétées et inadmissibles du secret de l'instruction", a martelé la procureure Edwige Roux-Morizot.
Une polémique entre ministres. Sa défense a même provoqué une polémique au gouvernement. La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a jugé les propos de l'avocat scandaleux. Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a lui estimé qu'un "ministre n'a pas à commenter une affaire judiciaire".