Deux ans de prison ferme requis contre Charles Pasqua
Culpabilité établie pour les trois affaires. L’avocat général ne s’est pas étendu sur les dénégations de l’accusé. Aux yeux d’Yves Charpenel les preuves sont irréfutables. Charles Pasqua est jugé pour "corruption passive" et "complicité et recel de biens sociaux". Pour l’avocat général il ne fait aucun doute que l’ancien ministre de l’Intérieur a usé de ses fonctions Place Beauvau entre 1993 et 1995, afin d’octroyer des avantages financiers à ses proches.
Le réquisitoire est donc proportionnel à la gravité des faits. 5,6 millions d’euros ont été détournés dans ces trois affaires selon Yves Charpenel. "Nul ne peut se réjouir qu’un homme comme Charles Pasqua ait pu s’écarter des règles républicaines", a commenté l’avocat général. Outre les quatre ans de prison, dont deux fermes, une amende de 200.000 euros, le sénateur UMP de 83 ans se voit donc privé de ses droits électifs.
Mais dans ce réquisitoire de plus de deux heures, Yves Charpenel a souligné que la peine devrait aussi être proportionnelle "à la personnalité de l’auteur", "un homme de caractère, d’expérience, un organisateur, un combattant". L’avocat général a estimé "qu’il n’y avait pas de volonté d’enrichissement personnel crapuleux (…) mais que sa passion politique lui avait fait perdre les limites de la probité publique".
Caroline Caldier avec agences
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