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Des milliers de policiers contre "la culture du chiffre"

Ils étaient à Paris entre 2000, selon les organisateurs, et 800, selon la police (???). En province, ils se sont aussi rassemblés à Lille, Dijon, Marseille, Versailles, Bayonne, Rennes, Strasbourg ou Bordeaux. _ Des policiers, exceptionnellement sans tenue, venus manifester contre la baisse de leurs effectifs, la pression hiérarchique et les quotas qui leur sont imposés : quotas de PV, d'interpellations, de gardes à vue...
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Ces manifestations programmées entre midi et deux, ce n'est pas par hasard : les policiers en service ont interdiction de faire grève, et si les manifestations ne sont pas interdites, elles ne sont pas très bien vues par la hiérarchie.
_ Les gardiens de la paix franciliens, à l'appel de Union SGP-FO Unité police, ont donc profité de leur pause-déjeuner pour raccrocher l'uniforme et aller protester sous les fenêtres de la ministre de l'Économie et des Finances à Bercy, dans un bruit assourdissant. Un camion-sono avait été installé, les enceintes tournées vers les bureaux du ministère, musique et micro à fond, pour empêcher les fonctionnaires de travailler !

Le ras-le-bol se résume en une longue liste de matériels qui défaillent et de moyens qui manquent : "un parc automobile qui vieillit, des patrouilles trop réduites, des radios qui tombent en panne"... Les moyens, racontent les manifestants, ne sont pas à la hauteur des résultats qui leur sont demandés.

L'Union SGP-FO/Unité police annonce "sans un signe fort du gouvernement, de nouvelles actions dans les prochaines semaines".

Cécile Quéguiner

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