Des étudiants menacés et rackettés en plein cours à la fac
Actualisé à 14h
Les faits, inédits, se sont déroulés ce mercredi en milieu d’après-midi à l’université Paris XIII-Villetaneuse, située en pleine banlieue sensible de Seine-Saint-Denis.
_ Selon le récit du président de la fac, Jean-Loup salzmann, quatre jeunes ont fait irruption dans l’amphi, le visage masqué par des capuches et des foulards. Avec des couteaux et une fausse arme à feu, ils ont menacé une trentaine d’étudiants et l’enseignante, priés de vider promptement leurs poches. Les agresseurs sont repartis avec neuf téléphones portables et environ 40 euros.
Tout cela n’a duré que "quelques minutes, puis les agresseurs sont partis en courant", précise encore le président de l’université. "Ils ont été poursuivis par les gardiens mais n’ont pu être rattrapés", ajoute Jean-Loup Salzmann.
Pendant l’opération, des étudiants et l’enseignante ont été bousculés. Des psychologues et la BAC (brigade anti-criminalité) sont intervenus, mais il n’y a pas eu d’interpellation.
Huit étudiants ont porté plainte au commissariat d'Epinay-sur-Seine.
Blessé par arme blanche
Mi-décembre déjà, cette faculté située en zone sensible avait été le théâtre d’une agression : un étudiant avait été blessé par arme blanche en plein cours. L’auteur présumé, étranger à la fac, avait pu être interpellé.
Après cette première affaire, les contrôles avaient été renforcés sur une grande partie du campus qui occupe quelque 16 hectares, ouverts à tous vents, à côté du RER. Mais trois amphithéâtres, isolés du reste de la fac, n’ont pas de contrôle d’accès et c’est justement dans l’un de ces trois amphis que les racketteurs ont opéré.
_ A la prochaine rentrée de septembre, toute la faculté sera clôturée, promet le président de Paris XIII-Villetaneuse. Les travaux sont en cours.
Séance de travail à l'Elysée
Ni une ni deux, Nicolas Sarkozy a décidé de convoquer à l'Elysée trois de ses ministres pour une séance de travail sur la lutte contre les violences à l'école. Michèle Alliot-Marie (Justice), Brice Hortefeux (Intérieur) et Luc Chatel (Education) ont passé la fin de matinée au Château en fin de matinée.
Il s'agissait de "préparer la tenue des Etats généraux" sur la sécurité à l'école, qui se tiendront dans le courant du mois d'avril. L'idée de ces Etats généraux avait été lancée le 16 février dernier par Luc Chatel, au lendemain de l'agression d'un lycéen dans un gymnase attenant au lycée Guillaume-Apollinaire de Thiais (Val-de-Marne).
Gilles Halais, avec agences
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