Décapitation à Argenteuil : une bagarre qui dégénère ?
Le scénario d'une bagarre entre colocataires qui dégénère gravement est privilégiée ce jeudi, au lendemain de la décapitation d'un homme et de la chute d'un second du quatrième étage d'un immeuble d'Argenteuil.
C'est le troisième colocataire de l'appartement qui avait appelé au secours après avoir entendu la bataille depuis sa chambre, dans la nuit de mardi à mercredi. Lorsque la police arrive sur place, elle trouve d'abord une première victime blessée à la gorge et probablement tombée de la fenêtre du 4e étage. Là-haut, dans l'appartement, le deuxième homme est retrouvé décapité, la tête à côté du corps.
Placé dans un premier temps en garde à vue, le colocataire qui a donné l'alerte a été interrogé hier alors qu'il était encore sous le choc. Sa garde à vue a pu être levée dans la journée de jeudi, après qu'il a, comme l'a expliqué le procureur de Pontoise, livré des explications cohérentes sur le drame.
La piste d'une tierce personne s'éloigne
Le troisième colocataire n'avait pas de trace de sang sur ses mains ou sur ses vêtements, et "aucune trace de sang " n'a été retrouvée dans la cade d'escalier, d'après le parquet qui s'appuie sur les expertistes de la police scientifique. Difficile d'imaginer qu'une troisième personne a pu tuer les deux victimes. Si les enquêteurs n'excluent aucune hypothèse, celle de la bagarre est également étayée par les témoignages des voisins, qui disent avoir entendu une dispute violente aux alentours de 3 heures 30 du matin.
Quant à l'homme défenestré, sa blessure à la gorge était superficielle et il est probablement décédé de la chute du 4e étage, qu'il ait été poussé ou qu'il se soit défenestré. Il semblait avoir des problèmes d'alcool. Les médecins légistes ont estimé qu'il a pu, même blessé, se battre à l'arme blanche.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.