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Début du procès de deux des incendiaires présumés d'un bus à Marseille

Article rédigé par franceinfo
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Le procès à huis clos de deux des huit adolescents responsables présumés de l'incendie en octobre 2006 d'un bus à Marseille, dans lequel une jeune femme avait été grièvement brûlée, s'ouvre mardi matin devant le tribunal pour enfants de Marseille, en l'absence de la victime.

"Elle ne viendra pas", a déclaré l'un de ses avocats, Me Alain Molla. Mama Galledou, la jeune Franco-sénégalaise de 27 ans qui continue de souffrir de ses blessures, a déclaré récemment craindre à la fois de rencontrer ses agresseurs et de s'exposer aux objectifs des appareils photo et caméras.

Il est prévu qu'elle soit entendue jeudi matin. "Mais son audition est facultative", a souligné Me Molla. Si elle tient tout de même à témoigner, elle pourra le faire par le biais de la visioconférence, a annoncé le procureur de la République de Marseille, Jacques Beaume.

Les deux adolescents, jugés jusqu'à lundi au plus tard, sont poursuivis pour incendie volontaire ayant entraîné une infirmité ou une mutilation permanente. Agés de 15 ans au moment des faits, ils encourent une peine maximale de 15 ans de prison.

Tous deux reconnaissent avoir participé à l'incendie du bus de la ligne 32, dans la cité de la Renaude, le 28 octobre 2006. L'acte a été prémédité, selon l'accusation. Les huit jeunes gens impliqués voulaient faire parler d'eux dans les médias et chacun s'était vu attribuer un rôle précis, toujours selon l'accusation.

Le plus jeune dit avoir ouvert les portes arrière du bus et ordonné aux passagers de descendre. Mais tous ne sont pas descendus: Mama Galledou, prise au piège des flammes, a été brûlée à 62% de sa surface corporelle, au deuxième et troisième degrés.

"Il a parfaitement conscience de la gravité des faits mais dit qu'il n'a pas voulu ça. Il sait qu'il va être puni, ce qu'il juge normal", dit son avocat Me Philippe Vouland, pour qui le jugement "doit lui ménager un avenir", tout comme aux autres mineurs.

Le deuxième prévenu admet aussi sa responsabilité. Il est aussi le seul à désigner celui qui a mis le feu, les autres se murant dans le silence à ce sujet. Les six autres incendiaires présumés, âgés de plus de 16 ans le jour du drame, seront jugés devant la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône, à partir du 3 décembre. Ils risquent jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.

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